Épilogue

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Jetant un coup d'œil à sa montre, elle vit qu'elle allait être en retard. Tout à ses réflexions, elle n'avait pas vu le temps passer. Elle se leva et prit le chemin du Capitole.

Une brise s'était levée, dont la rigueur était compensée par les rayons du soleil, encore généreux malgré la saison. Des feuilles mortes volèrent autour d'elle. À cette période de l'année, le parc n'était pas trop fréquenté et on pouvait jouir calmement de son ambiance bucolique.

En chemin, elle se surprit — elle, la femme pressée ! – à flâner le nez en l'air, plutôt que penchée sur l'écran de son smartphone. Elle était bien, comme dans une bulle, à l'abri du tumulte naissant.

Le monde était en effervescence. Une nouvelle ère s'ouvrait, porteuse d'espoirs et de peurs. L'humanité entière s'excitait, et elle, face à cela, ne désirait qu'une chose : fuir. Rien de ce qui s'annonçait ne lui faisait envie et, de toute façon, plus rien n'avait réellement d'importance à ses yeux.

Peter était mort.

Son frère ; sa seule famille ; le seul homme qu'elle n'ait jamais vraiment aimé. Qu'importe le monde extérieur quand son monde personnel s'était effondré. L'humain est ainsi fait que la hiérarchie de ses priorités se fait en fonction de leur proximité affective. Cet unique être disparu comptait plus pour elle que le reste de l'humanité.

Sans lui, la Terre pouvait bien s'arrêter de tourner, quelle importance ?

Elle décida que les sénateurs attendraient un peu. Dix minutes de retard ne les tueraient pas.

Elle ralentit encore le pas pour profiter du vent.


FIN


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Dévoré de l'intérieur [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant