Devoir et préparation de dissertation

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Hey les petits loups ! Vous allez bien ?

Moi, ça va. Hier c'était l'anniversaire de ma mère eh eh, j'ai passé une très bonne soirée.

Sinon, aujourd'hui, je devais, comme devoir, décortiquer un sujet de dissertation de CAPES. C'était très amusant, et comme c'est assez intéressant, je vous poste mon travail (comme j'en suis fier ah ah).  Tetsuyoo, c'est le travail dont je te parlais en mp l'autre jour.

Bonne lecture ~

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 Sujet : «Jamais, moi vivant, on ne m'illustrera, parce que : la plus belle description littéraire est dévorée par le plus piètre dessin. Du moment qu'un type est fixé par le crayon, il perd ce caractère de généralité, cette concordance avec mille objets connus qui font dire au lecteur : « j'ai vu cela » ou « Cela doit être ». Une femme dessinée ressemble à une femme, voilà tout. L'idée est dès lors fermée, complète, et toutes les phrases sont inutiles,tandis qu'une femme écrite fait rêver à mille femmes. Donc, ceci étant une question d'esthétique, je refuse formellement toute espèce d'illustration. », Gustave Flaubert, Lettre à Ernest Duplan, 12 juin 1862.

I – Analyse du sujet

A– Situation de la citation

Ce sujet est une citation de Gustave Flaubert écrite dans une lettre à Ernest Duplan en 1862. Le sujet a une longueur moyenne. Gustave Flaubert était un écrivain né en 1821 et mort en 1880. Il s'inscrivait, dans plusieurs de ses oeuvres, dans un courant réaliste voire naturaliste ; il s'en éloigne cependant dans certaines de ses oeuvres, la plus connue étant Salammbô. Il écrit cette citation dans une de ses lettres à Ernest Duplan, son notaire, douze ans avant son décès. Il y exprime son refus du dessin, de l'illustration, considérant ainsi qu'il s'agit d'une entrave à l'écriture.

Au moment de cette correspondance, Gustave Flaubert avait quarante-deux ans et avait déjà écrit l'une de ses oeuvres majeures, Madame Bovary, en 1857. Il était reconnu par ses pairs, en tête Emile Zola et Guy de Maupassant, ceux-ci ayant une haute estime de Flaubert.

Lors de cet échange épistolaire, le réalisme dominait les autres courants littéraires et artistiques, dont la principale caractéristique est la représentation extrêmement fidèle de la réalité, jusqu'aux petits détails ; les personnages et les sujets traités par le réalisme, au contraire du romantisme, sont choisis pour leur médiocrité, au sens premier, et donc populaires et moyens.

B – Nature de la citation

La citation se compose de cinq phrases ; les deux premières sont complexes, la troisième est une phrase simple, la quatrième est une phrase complexe et la dernière est de nouveau une phrase simple. La citation explique un avis tranché par ses connecteurs logiques : l'adverbe "jamais" débutant la citation et marquant ainsi le refus absolu de l'écrivain (par ailleurs renforcée par le pronom tonique "moi" et l'adjectif "vivant" juxtaposé). Le futur de la première phrase, marqué par la négation, montre toute la détermination de l'écrivain à ne pas être illustré.

En analysant les débuts des phrases, on se rend compte que le propos suit une progression. L'adverbe "jamais" du début introduit l'idée et le propos de Gustave Flaubert. La locution conjonctive "du moment" permet à Flaubert d'annoncer sa vérité, d'autant plus que le temps des verbes utilisés est le présent, dont la valeur est la vérité générale. L'article indéfini "une" caractérisant le substantif "femme" reste très général ; il permet à Flaubert de montrer qu'il s'agit là d'un exemple. Il illustre son propos. L'article défini "l'" devant le substantif "idée" permet quant à lui à l'écrivain de montrer l'effet de l'exemple. Enfin, la conjonction de coordination "donc" débutant la dernière phrase est une conclusion au propos de Flaubert. La citation de Flaubert s'apparente ainsi à une démonstration.

[RANTBOOK 3] Le journal du Cap'tain UmiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant