Chapitre IX A Serpent Never shows Cowardice.

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Mardi 20 Novembre, le lendemain des meurtres de Solune


Mon réveil sonne, me sortant de ce sommeil bien apaisant : quoi de mieux pour commencer la journée ? J'arrête cette alarme, me lève et peine à marcher à cause des blessures et des courbatures provoquées par la veille. Je me dirige dans la salle-de-bains, les bleus sont bien ressortis durant la nuit et je ressemble à une putain de zombie avec ces cernes et ce teint affreux. Je découvre une plaie près de mon piercing à la lèvre, du côté gauche. J'entre dans la cabine de douche, me lavant avec précaution, sentant toujours cette odeur d'alcool sur ma peau. J'en ressors, me brosse les dents, prends mes médicaments, et m'habille. Je prends rapidement la décision d'enfiler un gros pull gris avec un « S » majuscule vert et violet dans le dos, un jean gris très foncé et mes habituelles chaussures. Je remonte mes cheveux, les cachant sous mon bonnet lui-même sous la capuche ; quelques mèches rebelles s'échappent, retombant des deux côtés de mon visage. Toutes mes affaires en main, je descends dans la cuisine.

— Tient, salut.

Je hausse la tête vers Eather, assise à la table, joliment vêtue et maquillée. J'ai toujours plus ou moins admirée les personnes qui savent se maquiller comme ça, personnellement si j'arrive à faire deux traits de crayons identiques c'est un miracle.

— Bonjour, dis-je la bouche pâteuse.

— Oula, tu as une sale gueule. Désolée, hein, mais c'est presque si je voyais tes veines sous tes joues.

— Je sais... mais si je me " pomponne ", grimacé-je, ça va être clairement pire.

— Tu veux que je t'aide ? Je maîtrise assez bien la chose et j'n'ai pas envie qu'on pense qu'une attaque des zombis à démarrer.

Elle fait un geste vague pour désigner mon visage. Je soupire, je n'ai même pas la force de répondre.

— Bon, oui ou merde ?

— Ouais... merci...

— Aller viens, on va dans ma... la chambre.

— C'est la tienne, Eather, autant de temps que tu le souhaites.

Mes mots sortent seuls, elle me regarde mais je n'arrive pas vraiment à savoir ce qu'elle pense ; on se ressemble plus que je ne le pensais. Nous montons les escaliers et nous entrons dans la chambre d'Eather. Je remarque bien qu'elle s'est installée comme elle le voulait, je suis contente qu'elle se sente à l'aise.

— Assis-toi sur le lit, je vais prendre le nécessaire.

J'obtempère et m'installe. J'avais toujours aimé ce lit, il est un peu comme dans les contes de fées, grand, confortable et bien positionné ; c'est une des meilleures chambres de la maison. Eather revient avec ce qui semble être une trousse à maquillage, des produits comme des crèmes et d'autres choses que je n'arrive pas à identifier.

— Je vais te faire quelque de naturel, O.K. ? De toute façon, tu n'as pas le choix.

Nous rions alors que j'enlève ma capuche et mon bonnet. Je me laisse faire ravaler la façade par Atkins. Franchement, ça fait du bien, on sent qu'elle a une certaine expérience dans ce milieu ; en même temps ça se voit rien que sur son visage.

— C'est déjà mieux ! se vante-t-elle.

— J'ai parlé avec Minetta, hier soir.

— Oh et qu'est-ce qu'il a dit ?

— Que ce n'était pas les Ghoulies, mais qu'il allait continuer son enquête. Il a fait nettoyer ta maison et des policiers sont de gardes h vingt-quatre.

Celles qui sauveront Riverdale [ Fini ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant