Celles qui sauveront Riverdale [ Fini ]

Chapitre XXII Mauvais Trip, Mauvaise Fortune, Bonne Capture.

Dans la matinée, au Whyte Wyrm

Ça fait plusieurs heures maintenant, que toutes les équipes d'interventions de Riverdale et Greendale cherchent les deux adolescentes. Les Serpents, connaissant des coins méconnus de certaines personnes, n'ont pas plus avancé que ça. FP et Jug n'avaient clairement pas dormi de la nuit, passant en revenu tous les endroits possibles où Calacan auraient pu emmener Solune et Eather.

— Putain ! C'n'est pas si grand que ça, Riverdale !

— Calme-toi, Jug, soupire Betty. Ce n'est pas en t'énervant qu'on va les retrouver plus vite ! Il doit bien y avoir un endroit qui tenait à cœur à Cassidy, non ? Je ne sais pas, dans la forêt, un reculé, ou n'importe quoi d'autre.

— Tu ne comprends pas, Betty, souffle FP, j'y suis déjà allé et rien. Gérard est doué pour se cacher, effacer ses traces, c'est un rat, une pourriture...

— Je crois qu'on avait compris, coupe Alice.

FP passe une main sur son visage, après le visionnage de l'enregistrement, il avait sillonné toute la ville dans la voiture rouge de Cassy. Les cernes sous ses yeux et son teint blanc fatigué le prouvent bien. Il s'affale sur sa chaise, une cigarette à la main.

— FP ! On a trouvé quelque chose !

L'homme hausse les yeux, retrouvant un minimum d'espoir. Arthur arrive, tenant dans sa main des clichés fraichement imprimés d'une voiture ancienne, rouge, cabossée et mal entretenue : tant bien même que la plaque est à demie-visible. À première vue, elle ressemble à celle de Cassy, cependant, à différents endroits, comme le dessus des roues ou aux niveaux des portières, la peinture s'effrite, s'enlève, pour laisser voir une couleur de rouille.

— Où l'avez-vous trouvée ?

— Près des berges de Sweetwater River, mais, il n'y a rien autour sur des kilomètres et la rivière est vraiment proche.

— Il y avait des choses dedans ?

— Non, rien. Enfin, hormis ceci. (Arthur lui tend une nouvelle clef USB) On dirait que Calacan aime toujours autant ses jeux de pistes à deux balles ! râle Arth.

— Putain ! J'le déteste de plus en plus !

FP s'empare de la clef et la branche sur un des ordinateurs du bar dans l'arrière salle du bar. Un nouvel enregistrement intitulé : « Trop tard, Enfoirés », se lance. Un décompte de trois à un s'effectue comme dans films d'avant, le même bruit et les mêmes couleurs. Gérard apparaît dans son costume, ne portant pas de masque cette fois-ci, laissant, ainsi, à nus : sa peau grisonnante et scarifiée ainsi que ses yeux globuleux et injectés de sang à cause de la drogue. Derrière lui, le décor n'a pas changé : un simple panneau en vieux bois pourris et humides, le siège noir est défoncé et la mousse jaunâtre en sort.

— « Comme c'est dommage ! Vous y étiez, presque, mais vraiment, à... je ne sais pas. Deux heures, près ? Ah ! Toujours aussi mauvais, c'est affligeant. Vraiment ! Il ne vous reste plus beaucoup de temps, et moi... Je me demande quand je vais commencer à m'amuser avec les filles ? Maintenant ? Dans deux minutes ? Trois heures ? Alalala, que de choix, que de choix, vous ne trouvez pas ? (Gérard se tait avant de reprendre) Très bien, je me sens d'humeur généreuse, je pense que le mot est juste ! Alors, alors. Laissez-moi réfléchir... Oh mais oui, c'est une évidence ! Si vous voulez continuer à chercher. Venez là où votre cher connard de FP m'as fait ceci ! (il sourit en désignant des deux mains ses cicatrices au visage) Je suis sûr qu'il s'en souvient encore ! Oh, joie, oh, désespoir ! Vous avez encore un peu de temps, mais j'espère que vous savez courir vite, parce que je ne donne pas cher de leur peau avec ce que je leur réserve. Sur ces bonnes paroles, allez bruler en Enfers ! Au moins, vous aurez déjà votre comité d'accueil ! »