Chapitre LV L'université Harvard.

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Présentement, Lundi 28 Octobre, quatorze heures


Je change pour la cinquième fois ma tenue : j'avais reçu un putain d'appel ce matin pour que je fasse une conférence en urgence, dans la magnifique université qu'est Harvard. Ce n'est pas tant le fait de parler en public qui me stresse, non... c'est le fait d'être jugée sur ce que je vais dire, porter, mes tatouages, mes piercings... enfin, tout. J'expire, faisant s'échapper tout l'air de mes poumons, avant d'enlever mes vêtements et de mettre ceux dans lesquels, je suis vraiment à l'aise : T-shirt, sweat-à-capuche, jean et des Vans. Je récupère mes lunettes, mon téléphone et descends pour rejoindre la cuisine.

— T'es prête, c'est bon ? me demande Pea. Tu vas pas y aller, comme ça ?

— Bien sûr que si, j'me sens pas bien dans les autres...

— T'es pas croyable.

— C'est bon, chat... De toute façon, ils ne vont pas m'écouter !

— Ça tu sais pas.

— On verra bien, hein.

Nous prenons l'ascenseur pour récupérer ma voiture. J'essaye de réfléchir à ce que je vais leur dire ou pas leur dire : comme les Serpents ou le Seigneur. Enfin, je verrais bien. Je repense à la réaction des copains quand j'avais fini mes récits sur mes parents et ceux d'E. C'étaient les histoires de leur vie, peut-être pas dans les moindres détails, mais dans ceux que ma mère voulait bien me dire. Quand je parlais d'eux, j'avais l'impression que, même les voix, avaient décidé de me foutre la paix, c'était vraiment agréable.

« Fait gaffe, nous sommes toujours là, Solune ! »

Nous montons dans ma voiture, je me mets derrière le volant et démarre rapidement.

— À quoi tu penses ? me demande Fangs.

— Rien en particulier.

— Et pas en particulier ? chantonne Pea.

— Juste au fait que je vais devoir parler d'une entreprise que j'connais pas, à des personnes où j'pourrais voir le vide passer dans leurs yeux, et devant un vieux prof de huit-cent-cinquante ans qui va me mater le cul en bandant comme un porc, en se demandant si, oui ou non, il va niquer sa femme ou essayer de draguer une meuf de notre âge. Enfin, la routine quoi, soufflé-je en haussant les épaules.

— Putain, meuf ! (Pea éclate de rire sur la banquette arrière) J'm'y attendais tellement pas ! Ou tu vas chercher tout ça ?!

— Je sais pas, ça vient naturellement, en fait !

— On pourrait écrire un livre avec tes conneries, bébé !

« Ils ont raison ! »

Je me retiens tout commentaire, fixant la route pour me concentrer sur le trajet à prendre jusqu'à l'établissement qui fait la fierté de Cambridge.


À l'université, une heure plus tard, dans une des salles de conférence


Eather, Archie, Betty, Jug, Veronica et Reggie s'installent dans les premiers rangs, Fangs et Sweet Pea y sont déjà parlant des personnes, " bourges ", présentes.

Celles qui sauveront Riverdale [ Fini ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant