Chapitre XXXIII Le Cauchemar Noir du Manteau Blanc.

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Vendredi 3 Mai, maison de Solune, onze heures du matin


Mes grands-parents repartent aujourd'hui pour Phoenix, après dix jours de squattages intensifs à la maison. FP m'avait autorisée à rester avec eux pour les raccompagner : depuis quelques temps mes résultats ont augmenté et se sont stabilisés, comme ceux d'E, Archie ou Fangs. Même Sweet Pea commence à bien s'en sortir, c'est pour dire ! Leur taxi devrait bientôt arriver, je monte à leur chambre, tapant plusieurs fois à la porte.

— Mamy ? Papy ? Vous êtes prêts ?

Pas de réponse, je répète l'action. La porte s'ouvre sous mes coups, elle grince et une odeur désagréable s'en dégage.

— Mamy ?! Papy ?!

J'entends des sons gutturaux, comme une personne qui s'étouffe. J'entre sans hésiter, les rideaux son tirés, des bougies blanches sont à moitié-consumées, des symboles religieux dessinés un peu partout, identiques à ceux sur mes tatouages. « Pardonnez-nous, Seigneur ! » Je retrouve ces mots écrits partout, de façon compulsives et cette couleur rouge séché me fait clairement penser à du sang. Les effluves sont celles du fer saturé. Je me couvre le visage avec ma manche, retenant en même temps un cri d'horreur. Je vois Esteban recouvert d'un drap blanc maintenant tâché de liquide rouge, une lame plantée dans la gorge et les yeux révulsés. Candice est allongée sur le lit, lui aussi souillé, avec la même méthode de mort. Je crois vomir plusieurs fois, ils sont... gris et desséchés, comme les autres.

« Seigneur, Seigneur, Seigneur, Seigneur... »

Les voix répètent en boucle ce mot. La porte de ma maison s'ouvre violement, j'entends des pas précipités monter à l'étage et lorsque je sors de la chambre, je vois Keller et Minetta, ainsi que plusieurs policiers derrière eux. C'est Tom qui m'attrape les poignets et y passent les menottes froides.

— Solune McKansy, nous vous arrêtons pour les meurtres prémédités d'Esteban McKansy et Candice McKansy. Vous avez le droit de garder le silence. Si vous renoncez à ce droit, tout ce que vous direz pourra être et sera utilisé contre vous devant une cour de justice. Vous avez le droit à un avocat et d'avoir un avocat présent lors de l'interrogatoire. Si vous n'en avez pas les moyens, un avocat vous sera fourni gratuitement. Durant chaque interrogatoire, vous pourrez décider à n'importe quel moment d'exercer ces droits, de ne répondre à aucune question ou de ne faire aucune déposition.

— Mais c'est quoi cette merde ?!

— Nous avons reçu un appel, nous prévenant que vous allez vous " occuper " de vos grands-parents, crache Minetta.

— Quoi ?! Mais c'est une blague ?!

— Nous en parlerons au poste.

« Seigneur. Le Seigneur gagne toujours. »

Je me fais entraîner dans une des deux voitures des Shérifs.

— J'ai le droit à un appel !

— Au poste, Madame McKansy.

Je me laisse lourdement tomber contre le siège.

« Oui, toujours ! »


Un peu plus tard, au poste de police

Celles qui sauveront Riverdale [ Fini ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant