« Emma, il est midi ! Ce n’est pas parce que tu es en vacances que tu dois passer toutes tes journées au lit ! »
La voix perçante de ma mère me tire de mon sommeil. Je grogne lorsqu’elle ouvre les volets et me réfugie sous mes couvertures. L’air frais de l’extérieur parvient tout de même à s’infiltrer sous mes draps pour caresser ma peau.
« On part avec les jumelles pour déjeuner chez Tatie Chris. Tu ne veux toujours pas te joindre à nous ?
-Pour l’entendre se plaindre de son nouveau copain hebdomadaire ? Non merci, je crois que je vais rester ici …
-Depuis quand es-tu devenue cynique à ce point ?
Je soupire en m’asseyant sur mon lit.
-Désolée … je préfère juste me reposer aujourd’hui. »Ma mère me sourit, vient déposer un bisou sur ma joue et part rejoindre mon père et mes sœurs. Je me lève dès que j’ai entendu le bruit de la voiture s’éloigner pour prendre une douche. Le calme qui règne dans la maison m’apaise. Certaines personnes ont peur du silence, moi je préfère penser que tant que tout est silencieux, alors il n’y a pas de danger. J’enfile en short en jean et un débardeur noir, relève mes cheveux en un chignon approximatif et descends me faire à manger. Je trouve deux morceaux de pizzas qui me paraissent comestibles bien qu’un peu flétris, et un reste de salade. Je m’installe sur la terrasse du jardin et dévore mon déjeuner en savourant la chaleur des rayons de soleil. Finalement, être heureuse, ce n’est pas si compliqué que ça … C’est une question de bonne volonté !
Soudain, quelqu’un frappe à la porte d’entrée, venant troubler mon silence apaisant. Je n’attendais la visite de personne … Curieuse, je me précipite et ouvre la porte brutalement. Et puis je croise ses yeux. Ses yeux noirs ébène que je pensais ne plus jamais revoir. Ses yeux auquel j’ai pensé pendant six longs mois. Ses yeux qui créent en moi une boule de rancœur.
Zayn se tient devant moi et son regard plonge dans le mien. Il n’a pas changé d’un pouce. Peut-être le teint un peu plus hâlé, et le regard un peu plus éteint. Son visage autrefois aussi flamboyant que mystérieux n’exprime désormais plus que de la culpabilité. Ses mains sont fourrées au fond de ses poches comme si c’était une simple visite de passage. Comme si je ne le connaissais pas mieux que personne …
Il me faut donc quelques seconde pour réaliser que c’est bien lui qui est venu jusqu’à chez moi pour frapper à ma porte. Il fait un pas vers moi et c’est comme un réveil brutal. Je claque la porte du plus fort que je peux, avec tant de violence qu’un cadre accroché au mur tombe et se fracasse au sol. Je serre les poings jusqu’à m’en couper la circulation. Je n’arrive pas à décocher un mot tant la haine que je ressens est immense.
« Emma, soupire Zayn de l’autre côté de la porte.
-COMMENT OSES-TU ? Je hurle. Comment oses-tu venir jusqu’ici ? Je n’arrive pas à croire que tu aies eu l’audace de venir frapper chez moi, à MA porte ! Après tous ces mois sans un mot, sans un coup de fil. Fous le camp Zayn.
-Emma, ouvre-moi, je t’en prie. Laisse-moi te parler, donne-moi une chance.
-Je ne veux plus avoir à faire aux One Direction Zayn. Jamais.
Un long silence s’en suit.
-Très bien, après tout je ne peux pas te forcer à nous côtoyer. Mais je peux quand même te dire ce que je pense. Je pense que depuis le jour où tu as quitté Niall, on a tous été terrifiés. Que ce soit Niall, toi, Louis, Harry, Liam ou moi. On ne savait pas ce qu’il allait advenir de nous, de notre amitié. Je pense qu’on a tellement paniqué à l’idée de te perdre qu’on est restés tétanisés, et qu’on t’a réellement perdue. Je pense que sur toute la tournée de cette année, il n’y a pas une journée sans que l’on ait pensé à toi ou sourit en repensant à une de tes maladresses. Je pense que rarement je n’ai autant menti lorsqu’on me demandait si j’allais bien. Je pense que j’aurais dû écouter ma mère quand elle me disait de ravaler ma fierté et te t’appeler. Je pense que ne pas t’avoir à mes côtés m’a permis de me rendre compte à quel point tu m’es indispensable et combien j’ai besoin de toi. Je pense que j’aurais dû comprendre plus tôt qu’on était plus simplement un boys band de cinq, mais une équipe de six. Et je pense que si tu n’acceptes pas de revenir dans ma vie je serai anéanti. »
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Meilleure amie des One Direction : Pourvu qu'on ait l'ivresse (Tome 3).
Fiksi PenggemarIl y a de ces personnes qui entrent dans vos vies comme des météorites. La collision est forte, rapide et surtout éternelle. Il y a de ces personnes qui chamboulent vos petites habitudes et qui s'installent dans votre quotidien jusqu'à vous devenir...