On couru sans s'arrêter jusqu'au lac, et sautait dedans sans aucune hésitation.
On se retrouvait sous l'eau, retenant notre souffle. Le lac n'était pas très grand, enfin c'est ce qu'on pensait. Il avait l'air d'une profondeur inimaginable. On y voyait rien, simplement l'obscurité. Il allait falloir avancer à l'aveugle. Heureusement pour nous Zyra était parfaite dans cette situation. Grâce à ses plantes, nous avions une réserve d'oxygène illimitée. Mais ce n'était pas le cas de Ned et Raven... Il fallait se dépêcher de les trouver avant qu'il ne soit trop tard...
Nous nous sommes mis à nager de plus en plus profondément. Le lac était désagréablement froid. Ma peau ne risquerait pas de le supporter éternellement. On continuait notre lancer. Il n'y avait rien, encore et toujours cette obscurité sans fin. Comment un lac pouvait-il être aussi profond ? Et pourquoi cela me choquait il ? Après tout ce que j'avais vécu ça ne devrait plus me surprendre maintenant... Je continuait à m'enfoncer quand Max m'attrapait le bras. Il désignait de son doigt une entrée ou plutôt une grotte. Voilà qui paraîssait normale dans ce monde si étrange... On suivait le chemin qui se dressait devant nous. Nous étions entouré de roche qui brillaient dans l'obscurité. Comme ci de petites particules de paillettes avaient été collées dessus. Une petite lumière se faisait voir au loin, nous avons décidé de la suivre. Plus nous nous rapprochons et plus la température baissait. Mes membres se fatiguaient bien plus vite. C'était difficile pour nos corps de faire autant d'exercice tout en essayant de stabiliser sa température. On accélérait la cadence. On savait bien que c'était difficile mais rester trop longtemps dans cette eau pourrait nous être fatal. Il nous fallut peu de temps avant d'atteindre cette lumière, il ne nous restait qu'à remonter. Nous avons pu sortir notre tête de l'eau et respirer un vrai bol d'air. Max se dépêchait à sortir avant de m'aider à mon tour. Nous étions sur la rive gelé de la tête aux pieds.
Je regardais partout autour de moi, c'était un petit endroit. Il n'y avait que du sable sur lequel reposaient nos pieds. Et de grand cailloux ressemblant à ceux dans la grotte. Il y avait un simple trou au dessus de nos tête, à peine assez grand pour faire passer une personne. C'était ce trou qui était à l'origine de cette lumière. Il permettait au rayon du soleil, ou plutôt de la lune pour notre cas, d'atteindre ce petit endroit.
Il n'y avait personne, ce qui ne me rassurait pas vraiment. J'espérai au moins que cette chose ne les avaient pas dévorée... Avec une bouche pareil, il n'avait aucun soucis d'avaler tout rond un être humain.
Max : Qu'est ce qu'on fait ? On replonge ?
Mila : Je n'en sais rien... J'espère qu'on a rien loupé...
Max : Je vais faire un petit tour dans les environs au cas où. Toi surveille l'eau, on sait jamais si cette chose décidait de nous dire bonjour.
Mila : D'accord mais fait vite et n'hésite pas à hurler s'il se passe quelque chose.
Max : C'est plutôt à toi de dire ça !
Max s'éloignait de moi, il n'était pas loin mais cet endroit me donnait des frissons incontrôlable. Être seule la tête au dessus d'un lac qui abrite peut être un monstre à la mâchoire démesuré. Ça ne me rassurait pas du tout. Malgré tout ce que j'avais vécu jusqu'ici, je n'étais pas aussi courageuse que l'on pourrait le croire... J'essayai de me convaincre que tout allait bien se passer. Qu'on allait retrouver les deux garçons et remonter à la surface rapidement. Et que dans le pire des cas j'avais la clochette pour parer ce monstre. Mais est-ce que c'était suffisant ? Et aurais-je le temps de le faire ? Je ne savais même pas quoi faire de cette clochette et comment invoquer le gardien... Et Amumu qui ne nous avait pas suivit dans le lac... Quand on avait besoin de lui...
J'étais perdu dans mes pensées quand j'entendais un cri qui venait de plus loin derrière moi. Je me dirigeais aussi vite que je le pouvais vers le cri. Max était par terre complètement apeuré. Qu'est ce qu'il avait bien vu pour avoir le visage aussi crispé par la peur. Je regardais dans la même direction et me retenais de crier moi aussi. Avant de me reprendre en main. Je connaissais cette chose devant moi, bien trop même...
Mila : Élise...
Élise : Tiens ! La protégée de Zyra... Ça faisait un moment que je ne t'avais pas vu...
Et ça ne me manquait pas... Elle était sous sa forme d'araignée, grosse et répugnante... Sa voix était morbide et des moins rassurante. Je savais de quoi elle était capable. Elle n'avait rien de rassurant...
Max : Est ce qu'elle va garder cette forme encore longtemps ?
Max se relevait de sa chute. Il n'était pas non plus rassuré de la revoir. Qui pourrait l'être quand on savait à quel point c'était un être cruel.
Élise : Les humains sont vraiment de petites natures...
Max : Va savoir pourquoi...
Ça présence ici ne pouvait dire qu'une chose, Raven ne devait pas être loin. Cet idiot avait encore laisser cette chose être invoquer pour mieux le dévorer petit à petit...
Mila : Élise-
Élise : Ne me dit rien... Tu cherches mon futur repas ? Il est en vie si c'est ce que tu veux savoir. Enfin pour combien de temps...
Mila : Qu'est ce que tu veux dire ?
Élise : Je l'ai connu bien plus fort et bien plus cruel. Mais depuis ta rencontre il est devenu si faible et si sentimental... Ça en est devenu répugnant... A quoi bon vouloir sauver la vie d'un homme aussi insignifiant en risquant la sienne... Je ne vous comprendrez jamais, humain.
Mila : Je me fiche de ton avis, je veux seulement savoir où il est...
Élise : Sinon ?
Mila : Je ne pense pas que le moment sois choisi pour se battre. Tu es toi aussi en danger tout comme ton monde. Et j'ai été choisi pour le sauver. Alors il vaudrait mieux pour toi que je reste vivante tu ne crois pas ?
Élise : Maligne... Pour une humaine... Bien... Je vais faire un effort. Cet idiot se trouve plus loin dans les galeries derrière moi, il est accompagné de l'autre humain. Tu devrais te dépêcher avant qu'il ne soit trop tard...
La grosse araignée se poussait du passage, laissant apparaître la galerie souterraine. Je n'aimais pas ce qu'elle venait de dire et je sentais mon poul s'accélérer. Je devais faire vite, priant qu'elle m'avait menti.
Je couru dans la galerie suivis par Max, malgré le souffle coupé je continuais à courir sans m'arrêter.