Police !

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Liam

Nos mains se séparent et elle ouvre la porte. Un grand flic baraqué, la cinquantaine, lui fait face.

- Hé ! Jack !

- Angel !

Ils s'étreignent rapidement et se sourient. Je retiens un grondement, mais mon corps se contracte.

- Comment vas-tu princesse ?

- Ça va et toi ? Ta femme va mieux il paraît ?

- Je vais bien et Maria va beaucoup mieux, elle reprend vie. Merci.

- Je suis contente pour vous ça doit faire du bien.

- Oui, beaucoup. Mais trêve de bavardage. Est-ce que K et Raid sont là ?

- Non pas là.

Elle ouvre en grand la porte. Putain qu'elle ment bien, je devrais me méfier quand même. Mais je la veux. Elle est pour moi.

- On fête mon anniversaire, c'est une idée de Raid junior.

Le flic le regarde suspicieux.

- Ils sont au courant ?

- Oui.

- Bon, OK.

Le flic reporte son attention sur ma belle. Il se gratte la tête, mal à l'aise.

- Bon heu, je ne veux pas t'embêter pendant ta fête mais, heu, tu n'es pas avec tes parents ?

Elle émet un petit rire avant de répondre.

- Non, je les ai planté au Peche's. J'ai 18 ans. C'est fini maintenant.

Le flic sourit, heureux.

- C'est bien ma puce. Tu as ta voiture ?

- Non, on est venu me chercher.

Le flic lève les yeux rapidement vers moi pour la première fois.

- Tu veux qu'on te la ramène.

Angel leur tend les clés.

- Oui, je veux bien merci.

Elle s'approche de lui et lui dit assez bas pour que nous ne soyons que trois dans la confidence :

– Et profitez-en pour faire une descente si ça vous chantes. Mes parents sont chargées.

- OK, tu viendras les chercher ?

Elle soupire, me scrute furtivement et répond un petit sourire sur les lèvres.

- Non. Garde-les au chaud et vu ce que tu vas attraper je pense pas qu'ils sortiront tout de suite.

Le flic sourit de plus belle face à la nouvelle.

- Enfin ! C'est pas trop tôt ! Allez les gars au Peche's !

Le flic se tourne carrément vers moi.

- T'as une nana en or, là. On y tient énormément, alors fais pas le con mon gars.

Je l'avais deviné, mais je hoche la tête face à cette énième recommandation.

- Oui M'sieur.

- Bien.

- Non mais ça suffit ! Jack arrête ! Tout le monde lui fait des menaces. Ça suffit, merde, je sais très bien me défendre toute seule et y'a de grande chance que ce soit moi qui lui fasse du mal. OK ? Alors va travailler maintenant et oublie pas d'embrasser ta femme.

Le flic ricane.

- Ouais, bon courage mon gars.

Il se tourne vers Angel et la prend dans ses bras.

- Et oublie pas de passer au commissariat, ton cadeau t'attend.

Elle lui sourit et l'embrasse sur la joue.

- Ça marche, à plus.

Lorsqu'elle referme la porte, je m'aperçois que mes potes ont déjà repris leurs conversations. Elle s'approche de moi et me prend par la taille. Je sais pas dans quoi je me suis embarqué avec cette fille mais si ça ne marche pas je n'ai plus qu'à changer de ville, voire de pays.

- Je suis désolée.

- De quoi ?

- Pour toutes ces mises en garde plus ou moins voilées. Je n'ai pas eu de père et j'ai. .. enfin c'est compliqué.

- OK pas de soucis. Mais j'aimerais savoir un jour. Tu as l'air d'avoir des histoires passionnantes.

Elle rit et détourne les yeux, mal à l'aise.

- Tu sais je le pensais ce que j'ai dit à Jack. Je pense qu'on devrait arrêter, je vais te faire du mal.

Elle me regarde de nouveaux, elle croit réellement à ce qu'elle dit.

- T'en fais pas pour moi, je suis solide. Et je crois que tu me sous-estime. Et tu ne vas pas te débarrasser de moi si facilement, tu peux compter sur moi.

- Tu me quitteras, crois-moi et je te préviens que je ne ferais rien pour t'encourager à rester.

- Je suis tenace et il se peut que je n'écoute pas du tout ton avis.

Elle sourit tristement et commence à se détacher de moi quand Raid Senior l'appelle. Il est entouré d'une dizaine de bikers. Je cherche K mais ne le voit nulle part. Angel part vers le père de mon ami quand je sens une main se poser sur mon épaule. Je me retourne, K me fait face. Il me toise avant de prendre la parole. Il est impressionnant, même pour moi.

- J'espère que tu es aussi solide que tu le dis. Ne renonce pas, elle va te mettre des bâtons dans les roues, mais surtout ne lâche pas.

- Bien monsieur.

- Appelle moi K. Je sais qui tu es.

Sa dernière phrase laisse sous-entendre plein de choses, comme s'il connaissait de moi, le bon comme le mauvais. Il me tend une carte blanche avec juste un numéro de téléphone inscrit puis s'en va.

- On fait un feu dehors, invite tes copains à se joindre à nous.

Angel or not... (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant