Angel or not... (Terminé)

Le pourquoi du pourquoi ou pas.

Liam

Peu de gens peuvent se vanter de connaître mon adresse et seulement une poignée de ces personnes ont eu la permission de rentrer chez moi et vous allez trouver ça con mais le fait de l'amener ici, j'ai l'impression d'être enfin complétement chez moi. J'adore mon loft, je l'ai aménagé à mes goûts et avec soins mais il me paraissait finalement bien vide. Surtout quand je la vois, là, pieds nus sur mon parquet en chêne massif, sourire aux lèvres, ses mains courant sur mes murs en briques, ses yeux émerveillés se posant sur les décos et meubles fabriqués à base de bois et de pièces auto et moto en tout genre. Quand elle se place devant le tableau que m'a fait Maddox sur un capot de voiture, elle porte une main à sa bouche, sûrement surprise par cet œuvre atypique. C'est un graff en noir et blanc de "lui" et moi en train de combattre un putain de sourire aux lèvres. Ce petit a du génie, dommage qu'il soit si casse-couille parfois.

– C'est magnifique Liam, je ne vois même pas un combat, je vois deux putains d'amis. C'est toi et Maddox, enfin je crois. Je reconnais certains de ses traits.

C'est presque ça. Sa tête se dirige vers moi rapidement, j'acquiesce un sourire énigmatique plaqué sur mon visage. Je ne peux pas tout lui dire d'un coup tout de même. Je veux lui montrer, qu'elle comprenne par elle-même.

– C'est un de tes amis qui l'a fait ? 

Je ris.

– C'est un des tiens aussi, il me semble.

Elle se tourne vers moi brusquement, les yeux écarquillés, l'air ahuri. Merde, j'y crois pas, même avec cette drôle d'expression elle est magnifique. Je m'approche d'elle et l'attrape par la taille.

– C'est Maddox qui a fait ça ?

– Oui.

Elle plisse les yeux, le fait de parler de lui doit lui rappeler ce qu'il s'est passé.

– Attends bébé avant de lancer l'interrogatoire, je te fais visiter comme il se doit.

En réponse, j'ai le droit à un grognement qu'on pourrait croire venu d'un chaton enrhumé, ce qui bien évidement me fait rire. Je la tourne dos à moi  et tends le bras devant nous pour désigner les portes au fond, près de l'entrée.

– Là, à droite, tu as ma chambre que je te ferais découvrir un autre jour et de l'autre côté de la porte d'entrée, c'est la chambre d'amis. Elles sont séparées par la cage d'escalier. Elles possèdent chacune une salle de bain.

– Pourquoi plus tard ?

– Je te garde des surprises, pas tout d'un coup. En attendant, je te montre mon endroit préféré. Ferme les yeux bébé et ne triche pas.

Nous sommes en plein milieu de la pièce principale d'environ cent mètres carré. Heureuse, elle obtempère. Je la fais  pivoter et lance l'ouverture des volets des baies vitrées. Elles habillent tout le mur sud du rectangle que forme mon appartement qui baigne ainsi dans la lumière. Je la fais lentement avancer.

– Je sens le soleil sur moi.

Je déverrouille la fenêtre et la dirige vers le centre de ma terrasse en bois surmontée d'une pergola fleurie et donnant sur un jardin bien plus grand que mon loft. J'ai réussis à faire de cet endroit, un truc vraiment chouette. J'espère qu'elle va apprécier autant que moi.

Lorsque j'ôte mes doigts de sa peau, je la sens frissonner. Un rire cristallin, qui me retourne le bide, sort de sa si jolie bouche quand elle découvre le spectacle qui s'offre à elle. La pelouse, les fleurs, les plantes aromatiques, les arbres fruitiers, les rosiers, tout semble lui plaire. Elle avance et déambule dans l'herbe tout en riant et en caressant les plantes à proximité d'elle. Mon cœur ne peut que répondre devant un tel tableau. Je lui ferais bien l'amour là, dans l'herbe ou bien sur la balancelle accroché aux poutres de la pergola. Lorsque son rire s'évanouit, je la vois inspirer longuement avant de se tourner vers moi. Elle est trop loin pour que j'en sois sûr mais je crois qu'elle a les yeux légèrement humides.