Suicidaire?

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Mercredi 15 Mai
20h02

PDV Athénaïs

Ça fait 4 jours que je suis revenue de l'hôpital. 4 jours que tout le monde est sur mon dos pour surveiller mes moindres faits et gestes. Mais aussi 4 jours que Chase m'a embrassé, et le pire c'est que je ne l'ai pas repoussé.

Athéna.

Il m'a appelé comme m'appelait ma famille, ça fait bizarre. Mais surtout, il m'a embrassé. Moi. La fille qu'il déteste le plus au monde. Quand je repense à ses lèvres pulpeuses et douces posées sur les miennes. Sa main agrippant ma hanche et l'autre ma nuque. Sa langue qui jouait avec la mienne. Mes mains sur ses abdos qu'on sentait à travers son t-shirt, qui lui aussi moulait à la perfection ses muscles apparants.

OH.... Punaise.
Il faut que j'arrête de penser à lui.

Mais penser à lui ne me fait pas pour autant oublier nos 4 amis qui sont morts. Par ma faute. Surtout Ilona. Je les ai mené droit à la mort. Tout ça c'est de ma faute. Au lieu de me punir comme je le devrais, je laisse un garçon m'embrasser. Ilona rêvait de fonder une famille avec l'homme de sa vie, de voir ses enfants grandir. Mais jamais ça ne se réalisera, par ma faute. Si seulement j'étais morte. Ils avaient la vie devant eux. Pas moi. La maladie ou Snow me tuera, un jour ou l'autre, peut-être même les deux. Ils avaient de la famille, sauf Ilona, mais elle aurait trouver un petit ami qui l'aurait comblée.

Je veux mourir...

Je veux mourir.

Je veux mourir.

-Je veux mourir ! je cri à m'en déchirer la gorge.

-J'aurais du mourir ! Pas vous ! Dis je en tapant mon poing dans mon miroir

-J'aurais du mourir ! Pas vous ! Dis je en tapant mon poing dans mon miroir

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Les larmes coulent sur mes joues et je ne les en empêche pas. C'est une tempête qui se passe sur mon visage. Je tombe au sol n'ayant plus la force. Les débris de verre me coupent de partout. Les jambes. Les bras les mains. Je passe une main sur ma joue pour l'essuyer, un debri coincé dans ma peau me coupe la joue, mais je ne ressens aucunes douleurs physiques, juste mentales. Ça fait plusieurs années que je n'ai pas pleuré. Toutes ces larmes refoulées, coulent toujours plus ces derniers jours.

Je me lève d'un coup. Bouche le fond de ma baignoire et allume le robinet. Je regarde la baignoire se remplir au fur et à mesure. De plus en plus. Je ne contrôle plus mon corps. Je n'ai même pas fermé ma porte de chambre, ni celle de la salle de bain. L'un de mes amis ne devrait pas tarder à arriver mais je m'en fiche. Je continue de regarder l'eau remplir la baignoire. Une fois celle-ci remplie, j'éteins le robinet. Je m'abaisse, les larmes coulent toujours sur mes joues, la respiration hachée. Je saisis un gros morceau de verre.

Je m'assois au bord du muret à côté du meuble blanc, j'écarte doucement les jambes et commence ma punition.

Je fais une entaille partant du haut de mon genou jusqu'à la moitié de ma cuisse. Le sang afflu presque directement, recouvrant ma cuisse gauche d'un filet de sang. Je fais de même sur l'autre cuisse. Je pousse des gémissements et des petits cris de douleurs. Le sang tâche le sol, les débris sont éparpillés partout. Je fais une lignée de traits sur le haut de ma cuisse droite. Puis je sers mes mains autour du morceau de verre. Mes paumes saignent ainsi que mes jointures à cause du coup de poing dans mon miroir. Mes jambes sont recouvertent de sang, une marre commence à se former. Je lâche le bout de verre et me lève. Mes cuisses sont en feux, mes mains me font souffrir, mes pieds marchent sur le verre. J'ai mal, mais je mérite cette douleur. Je le sais.

Die or live to fallOù les histoires vivent. Découvrez maintenant