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J'avais extrêmement mal à la tête

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J'avais extrêmement mal à la tête. Mon radio réveil annonçait 6h23 du matin, ce qui me faisait comprendre que j'étais endormis depuis de nombreuses heures.
Au fils des minutes, je me rappelais des événements de la veille. J'avais revus, pour la première fois depuis un an, la personne qui m'avait vendu ce qui avait presque faillis me tuer, et j'avais appris qu'il était le frère de Nabil, mon seul ami ici.
J'avais été prise d'une violente crise de panique, ma mère avait alerté les infirmiers du centre qui avaient essayés de me calmer, en vain, et ils avaient finis par m'injecter un calmant qui m'avait fait dormir. J'avais du dormir pendant plus de douze heures si mes calculs étaient bons.

Pour autant, je ne me sentais pas reposée, au contraire. J'avais souvenir d'avoir fais des cauchemars, me replongeant dans le noir de mon ancienne vie, ma vie de droguée. Parce que, que je veuille l'admettre ou non, j'en avait été une. Je n'en étais pas fière. C'était une époque que je regrettais, que je voulais oublier, mais mon cerveau en décidait autrement. Je n'avais pas eu de cauchemars aussi violents depuis un bon moment, et ça ne m'avait pas manqué.
Difficilement à cause de mon faible corps courbaturé, je sortais de mon lit. La faible lumière passant à travers les volets me permettait de me déplacer dans la chambre sans avoir à allumer la lumière, me permettant de ne pas réveiller Lydia qui ronflait dans son lit. Elle semblait avoir un sommeil reposant, je l'enviais.
Me dirigeant vers le miroir, j'observais mon visage. Étonnement, mes cernes avaient diminuées mais pour autant, je n'avais pas l'air reposée. Je me demandais combien d'heures de sommeil il me faudrait pour avoir à nouveau une tête normale.
Je passais mon visage à l'eau fraîche, comme chaque matin, et me brossais rapidement les dents avant de chercher des vêtements dans l'armoire. Il commençait à être tels que je descende au sous sol faire une lessive, je n'avais plus grand chose de propre.

Voulant calmer les hurlements de mon ventre, je décidais, pour une fois, de descendre déjeuner. Vu l'heure, peu de personne devaient être déjà debout, en tout cas je l'espérais car je j'avais aucunement envie de voire du monde, ni de discuter, ni de galerer à trouver une table vide.
Je voulais être seule aujourd'hui, ne voir personne et être tranquille. Mais c'était sans compter sur Nabil, qui, sans que je ne le vois arriver, tapotait mon épaule, me faisant sursauter.

-Ça va? il me demandait

Maintenant, en le regardant, tout ce que je voyais, c'était son frère. Je n'arrivais plus à le voire comme avant.
Je n'avais aucun doute quant à l'identité de son frère, je l'avais reconnu directement. Sa carrure imposante, son physique plutôt avantageux je devais l'avouer, son regard sombre, et ses cheveux mi longs que je n'avais vu que quelque fois quand il ne portait pas de casquette. C'était lui, j'en étais convaincu.
Mais j'avais pensé à quelque chose. Puisque mon fournisseur, mon dealeur, était le frère de Nabil, et que lui même était impliqué dans le business, ça voulait dire qu'ils bossaient ensemble. Je ne voyais pas pourquoi Nabil bosserai avec quelqu'un d'autre que son frère, et je savais que le plus jeune des frères, celui que je considérais hier encore comme mon seul ami, travaillais en équipe, ou avec une équipe ou peu importe comment on pouvait appeler ses « collègues ». Ça signifiait que, indirectement, Nabil était responsable aussi de la présence ici. Il ne m'avait rien donné, rien vendu, mais il était impliqué dans le business. Peut être qu'il avait déjà découpé une plaquette de shit que j'avais acheté, ou remplis les petits sachets que j'avais acheté. Il était impliqué.

Dans le noir -Tarik AndrieuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant