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Des terribles cauchemars m'avaient réveillés une demi douzaine de fois dans la nuit

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Des terribles cauchemars m'avaient réveillés une demi douzaine de fois dans la nuit. J'avais pensé que, parce que je m'étais endormis rapidement, j'allais passé une bonne nuit, mais j'avais vu tout faux.
C'était les cauchemars les plus violents que j'avais eu depuis un moment. J'en faisais presque toutes les nuits, mais jamais aussi perturbants, violents et sombres. C'était horrible.

Vers 5h, heure à laquelle je m'étais réveillée de mon dernier cauchemars, j'avais décidé d'abandonner le sommeil. Je m'étais donc levée, pas vraiment de bonne humeur -pour changer-, bien décidée à donner à Tarik ce que Nabil m'avait demandé de lui faire passer.

Il était donc à peine 5h30 quand je sortais sur mon balcon, profitant de fumer ma première cigarette de la journée pour regarder si il était en bas du bâtiment C, comme il l'était presque à chaque fois que je sortais un an plus tôt. Et effectivement, je reconnaissais sa carrure imposante qu'il avait, d'après son frère, développé en prison.

Il fallait que je prenne sur moi pour lui apporter ça, m'approcher de lui et lui donner la feuille de papier que m'avait donné Nabil. C'était uniquement pour lui que je le faisais, et il a avait plutôt intérêt à me revaloir ça, parce que c'était pas rien pour moi.

Enfilant un jogging et un sweat rapidement, je me brossais les dents tout de même, attachais mes longs cheveux en un vieux chignon degueu au sommet de mon crâne, enfilais une paire de baskets et sortais de mon appartement, la feuille de Nabil dans la poche.

Le vent me frappait le visage encore plus fort que lorsque j'étais sur le balcon, et les épais nuages gris qui flottaient dans le ciel me forçaient à espérer être rentrée avant qu'un averse se déclenche.

Tarik était bien là, assis sur une chaise en ferraille pliable en haut des marches, une veste de jogging sur les épaules et une casquette visée sur la tête. Il ne semblait pas m'avoir vu alors que je m'approchais de lui, les mains tremblantes. Il était vachement impressionnant, même assis et même de loin.

Je remarquais qu'il fumait, et à la vue de la couleur et la taille de ce qu'il avait en main, je comprenais que ce n'était pas une cigarette.
Le moment était venu de voir si je supportais cette odeur ou pas, ou si elle allait me faire plonger encore une fois dans la drogue. Est-ce que j'allais devenir folle en la sentant? Est-ce ça allait me faire envie? Est-ce que ca allait me faire vomir?
Je n'allais pas tarder à le découvrir puisque je n'étais qu'à quelques pas maintenant des premières marches du bâtiment C, soir juste devant Tarik, qui relevait les yeux vers moi au moment où je grimpais la première marche.

Il semblait me reconnaître puisque je le voyais balancer le reste de son joint plus loin, avant de faire des mouvements avec ses mains dans l'air, comme pour dissiper l'odeur. Je l'en remerciais intérieurement, sérieusement. J'aurais eu peur de mal réagir et j'aurais été gênée que ça arrive devant lui.

-Chloé, il lâchait avec un sourire en coin des lèvres, avant de se lever

Bordel j'avais oublié à quel point il était grand. Il semblait encore plus grand ici que lorsque je l'avais frôlé au centre quelques jours plus tôt, et bien plus grand que lorsqu'on se retrouvait dans la nuit à l'ancienne. En même temps, j'étais souvent défoncée quand je le voyais, donc c'était normal que je ne me rappel pas de ce genre de détails.

Dans le noir -Tarik AndrieuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant