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-Mais non pose moi sur la marche t'es trop haut sinon! piaillais-je
-Mais tu soules meuf, j'suis déjà bien gentil d't'avoir porté
-Tu m'as forcé à grimper sur ton dos! J'aurai pu continuer à marcher encore
-Tu dis que d'la merde, tu grimaçais des qu'tu faisais un pas
Il n'avait pas tort la dessus. On avait marché pendant un temps incalculable puisqu'aucun de nous n'avions nos téléphones sur nous, mais ça m'avait semblé être une éternité. J'avais senti mes côtes me lâcher bien avant que je n'en montre les signes, puis Tarik avait finalement forcé pour que je grimpe sur son dos. Ça m'avait soulagé, je n'allais pas mentir, et puis il avait semblé n'éprouver aucune difficulté à me porter pendant si longtemps.
Bref, enfin, on était rentrés. J'avais bien compris depuis le début qu'on était perdu mais qu'il essayait de me faire croire le contraire, ça m'avait amusé mais j'avais choisis de ne rien lui dire, n'ayant pas vraiment envie de rentrer de toute façon. Mais maintenant qu'on était devant la maison, j'avais une grande envie de m'affaler sur le canapé et ne plus en bouger jusqu'à ce que j'aille me coucher. J'avais beau ne pas être réveillée depuis très longtemps, la marche et le vent frais de la nuit avaient eut raison de moi et de ma fatigue.
-T'as fais quoi du verre? me demandait Tarik en me déposant sur une des marches du perron
-Je l'ai laissé sur un banc, il m'énervait
-T'es sah? s'exclamait-il
Je me contentais d'hausser les épaules innocemment, ne comprenant pas vraiment pourquoi il s'excitait ainsi pour un simple verre, qui de toute façon était vide quand je l'avais laissé sur ce banc.
-Tu t'demerderas pour expliquer à la grand mère de Mess pourquoi il lui manque un verre, grognait-il en ouvrant la porte d'entrée, m'invitant à entrer avant lui
-Arrêtes de chipoter, c'est juste un verre
-Que t'as laissé sur un banc wesh! Qui fais ça même?
-Bah moi. Et puis qui quitte une maison avec un verre de jus d'orange déjà?
-A la base j'étais pas sensé partir, j'prenais juste l'air, grognait-il une nouvelle fois en entrant dans la cuisine
Le suivant, je remarquais que la maison était extrêmement calme. En jetant un bref coup d'œil un peu partout, je ne voyais aucun signe de vie des garçons. Soit ils dormaient déjà, ce qui m'aurait étonné puisqu'on s'était réveillés tard, soit ils étaient sortis. Dans n'importe quel cas, j'étais soulagé de ne pas tomber sur Nabil.
-Tu m'fais des tartines s'teu plaît? me demandait Tarik en s'adossant contre le plan de travail
