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-WAllah frère j'suis saucé de fou!

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-WAllah frère j'suis saucé de fou!

-J'vois ça, on dirait presque que t'as hâte que j'me barre

-D'un côté ouais, parce que psahtek tu sors, mais j'avoue j'vais m'faire chier tout seul ici

-Tu sortiras bientôt aussi, t'inquiètes

-InchaAllah hein, j'espère qu'ils vont pas m'faire sortir au bout d'un an ici aussi parce que j'vais d'venir fou sinon

Ma mère n'allait pas tarder à arriver normalement. Toutes mes affaires étaient prêtes, déjà déposées à l'accueil. J'étais prête à partir, du moins physiquement. J'appréhendais cette sortie, ce retour à la vie réelle, le retour au zoo et à la nature. Je me demandais comment ça allait se passer, comment j'allais m'en sortir.

Bien que je n'y étais pour rien, je me sentais mal de laisser Nabil seul ici. Ce n'était sûrement pas très long avant qu'il sorte lui aussi, du moins je l'espérais, mais le fait d'ignorer combien de temps j'allais être seule dehors, et lui seul enfermé, m'angoissait.

-Au fait, j'aurais un p'tit truc à te demander, il reprenait

-Quoi?

-Tu pourrais faire passer un truc à mon frère?

-Oula, ton frère?

-Ouais, j'dois lui donner un truc assez rapidement et il va pas pouvoir venir pendant un moment. Mais si tu veux pas j'comprend hein

-Je...nan, ça devrait aller. J'peux pas le faire passer à Lukas qui le passera à ton frère plutôt?

-Nan, faut vraiment que ça reste entre nous. J'te fais confiance pour pas regarder c'que c'est et pour en parler à personne d'ailleurs

-D'accord, lâchais-je, peu sure

-Tu veux bien?

-Oui, si tu veux, cédais-je après un moment

-Cool, cimer t'es la meilleure

Pourquoi j'avais accepté moi? Des fois je me demandais avec quel organe je réfléchissais. Mais c'était pour Nabil, si il avait besoin de mon aide, j'étais là.

Lorsque ma mère arrivait, glaciale comme à son habitude, je ne surprenais moi même à faire une petite accolade à Nabil avant de sortir. Je n'avais jamais été très tactile, encore moins depuis un ans, mais il allait me manquer et je voulais qu'il le comprenne sans que j'aie à le dire à voix haute.

-Fais beleck a toi frangine, il disait lorsqu'on se séparait

-On se voit la semaine prochaine, souriais-je en attrapant mon sac

Dans le noir -Tarik AndrieuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant