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-C'est bon? me demandait Nabil lorsque je sortais du centre

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-C'est bon? me demandait Nabil lorsque je sortais du centre

Il avait décidé de m'accompagné aujourd'hui, et même si j'avais feins de pouvoir gérer toute seule, j'étais bien contente qu'il soit là. Il m'avait attendu dehors pendant que j'étais allé expliquer à la psychologue et aux médecins du centre que je faisais des crises de panique violentes ces temps-ci, et que j'avais du mal à dormir. En plus de m'avoir fait un arrêt de travail de quelques jours, j'avais eu une ordonnances avec des calmants et des somnifères, mais j'étais presque sûre que je n'allais pas m'en servir, ni même passer à la pharmacie.

J'avais évité de rentrer dans les détails quand ils m'avaient posés des questions par rapport à mes crises, j'avais juste dis que j'étais stressée depuis que j'avais commencé à travailler et à voir du monde tous les jours, et visiblement ils m'avaient cru, sans poser d'autres questions.

Nabil m'attendait donc patiemment, adossé contre ma voiture, terminant sa cigarette. Il semblait reposé, calme. Il s'est endormis peu de temps après moi la veille et c'était réveillé après moi ce matin. Je l'enviais d'avoir si bien dormis. J'avais été réveillée deux fois encore après mon premier cauchemars, réveillant Tarik au passage à chaque fois, qui s'était chargé de me calmer comme il le pouvait. Je m'en voulais un peu de l'avoir réveillé autant, même si ce n'était pas de ma faute. Quand j'avais ouvert les yeux le matin, il était déjà debout et prêt à partir pour la journée. Je l'avais timidement remercié et comme d'habitude, il m'avait dit que c'était normal.

-Oui, j'ai dix jours d'arrêt, expliquais-je

J'évitais de lui dire que j'avais également une ordonnance, le connaissant assez pour savoir qu'il forcerait pour que je la suive. Je savais très bien que les médicaments pour dormir étaient addictifs, et n'étant pas entièrement en confiance avec moi même, je préférais éviter de toucher à ça. Je n'étais pas sûre qu'ils marchent sur moi premièrement, et deuxièmement, je savais, me connaissant, que j'allais en prendre encore et encore jusqu'à ce qu'ils marchent sur moi, sans vraiment me préoccuper de la notice et je préférais éviter ça. Je ne voulais prendre aucun risque de retourner en centre un jour, pour n'importe quelle raison.

On embarquait en voiture ensuite, se dirigeant vers le bureau pour que je puisse remettre cet arrêt de travail à Thierry en main propre. J'aurai pu le laisser à l'accueil, dans la boîte aux lettres, mais quand je l'avais eu au téléphone la veille, il m'avait demandé de la lui remettre à lui directement, pour qu'il puisse prendre des nouvelles en même temps. L'attention était bonne, c'était gentil de sa part, mais je ne pouvais m'empêcher d'angoisser de croiser Luc quelque part en montant dans les étages.

Je n'étais pas sure de quelle serait ma réaction si je le voyais, maintenant que j'avais raconté l'histoire je me sentais plus légère, mais probablement pas assez pour être sereine autour de lui. Nabil comptait m'accompagner de toute façon, histoire d'assurer mes arrières et sûrement aussi pour voir à quoi ressemblait Luc, histoire d'être informé sur le personnage.

Dans le noir -Tarik AndrieuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant