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Tarik

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Tarik

J'étais déjà d'retour sur l'rrain-té, malgré c'que m'avait dit la ti-peu. J'pouvais pas lâcher mes gars trop longtemps, même si j'avoue qu'j'avais kiffer ne rien faire pendant cinq jours. J'aurais préféré rester dans mon pieu encore quelques temps, mais j'pouvais pas les laisser galerer tout seuls. J'avais forcé Bilna à tir-men pour m'couvrir, pour qu'personne sache pourquoi j'étais pas là, mais il avait bien fallu que j'les affronte à un moment donné, parce que même si j'parlais pas beaucoup en général, j'savais qu'ils allaient m'casser les couilles pour savoir pourquoi j'avais fais l'mort pendant cinq jours. Jusqu'à j'avais pas touché mon téléphone.

J'savais qu'ça les avait mis dans la merde, qu'ils avaient du bousculer leurs plans et leurs habitudes pour m'remplacer pendant qu'j'étais pas la, à la dernière minutes en plus, mais j'avais pas eu l'choix sur c'coup. C'était mort que j'les entraîne dans ma merde, ils l'étaient déjà bien assez comme ça.

J'lui avais pas dis mais sur c'coup la, j'étais bien content qu'la ti-peu m'ai retrouvé. Dieu seul sait comment j'aurais finis sinon. J'serais sûrement mort si elle avait pas hurler en plein milieu d'la rue alors qu'j'étais au sol, et qu'elle m'avait pas porté jusqu'à chez elle après. Elle avait sauvé ma vie, c'était putain d'fou. J'savais bien qu'le fait d'avoir payé la moitié d'son collier c'était pas assez comme remerciement, que ça valait pas c'qu'elle avait fait pour oim, mais j'étais pas du genre très expressif et trop deter a sortir le grand jeu, et elle avait du l'comprendre. T'façon vu comment elle était déjà gênée quand elle a eu son cadeau et quand j'l'ai remercié, j'me doutais bien que si j'avais fais plus elle aurait été mal à l'aise de ouf, autant qu'moi.

J'avais juste dis à mes gars qu'j'avais été malade, qu'c'était impossible que j'bouge parce que j'faisais que d'ber-ger. J'avais bien senti qu'ils étaient pas convaincu mais ils avaient rien redis. Ils aurait pu forcer de toute façon j'allais rien lâcher d'autre, ils allaient devoir s'contenter d'ça.

J'devais faire zehma qu'tout allait bien d'vant eux, ignorer l'fait que ça m'arrachais encore ma race de faire le moindre mouvement, et franchement en fin de journée ça devenait tendu d'faire semblant. J'avais évité d'bouger d'ma chaise, laissant les cliquos venir à moi pour une fois, et ça m'avait cassé les couilles de d'voir faire ça mais j'avais pas l'choix. Au moins j'écoutais quand même un peu c'que m'avais dis Chloé, j'bougeais pas trop.

Mon reuf était resté avec moi quasiment toute la journée, il m'avait expliqué qu'Chloé commençait à bosser aujourd'hui et que carrément il l'avait aidé à choisir ses sapes et son maquillage. C'était un bonhomme j'le savais mais des fois il faisait des bails chelous, j'pouvais pas m'empêcher d'en rire.

-Rigoles enfoiré, moi au moins j'ai un flow, j'sais m'sapper, il avait grogné

Il avait pas tout à fait tort mais ça n'empêchait que c'était vachement drôle. J'remontais chez nous en même temps qu'lui après qu'il m'ait dit que la ti-peu n'allait pas tarder à rentrer, et qu'elle allait passer directement changer mon pansement. En vrai j'étais entièrement capable de faire ce qu'elle faisait moi même, mais j'avoue j'kiffais la voir et la faire chier quand elle s'en occupait. En plus fallait pas m'prendre pour un con, j'voyais bien qu'elle me matait timidement cette hmara. Et après elle faisait la timide quand j'l'invitais dans mon pieu.

Dans le noir -Tarik AndrieuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant