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Me laissant lourdement tomber contre le matelas, je me concentrais sur ma respiration pour reprendre mon souffle, sentant Tarik glisser sa tête sur ma poitrine après avoir encerclé mon corps de ses gros bras. On c'était plutôt bien rattrapé des trois semaines sans rapports. En l'espace d'une journée, on avait agis comme des lapins a tel point que tous les muscles de mon corps me tiraillaient. J'ignorais même qu'il était possible de le faire autant de fois d'affilé. Mais avec tout ça, on n'était pas encore sortis de la maison si ce n'était la veille, Tarik pour les courses et moi à la pharmacie, et bien que l'idée de rester dans ce grand lit encore un peu avec mon algérien ne me gênait guère, j'avais envie aussi de visiter un peu la ville. Du peu que j'étais sortie de la chambre, il avait fait beau toute la journée, et en plein été, j'étais quasiment sûre qu'il faisait chaud jusqu'à tard le soir ici.
-Tu veux pas qu'on bouge un peu? proposais-je une fois nos respirations reprises
-La maintenant? soupirait-il
-Oui, maintenant
-J'me sens claqué la
-Ah ouais? J't'ai connu plus endurant Ademo, le taquinais-je
Il ne lui en fallait pas plus pour se redresser, me dévisageant du regard de ses yeux sombres et il n'eut même pas besoin de parler pour que je comprenne qu'il allait me montrer qu'il savait encore être endurant. Mais avant qu'il n'ait le temps de faire un quelconque mouvement, je me redressais et sortais rapidement de sa prise, me dandinant jusqu'à la salle de bain, vêtue de mon plus simple appareil. Il ne me fallut pas plus de cinq minutes pour l'entendre sauter du lit et quelques secondes plus tard, il était derrière moi, ses gros bras autour de ma taille alors que sa tête reposait sur mon épaule pendant que j'attendais que l'eau de la douche chauffe.
-Tu vas me montrer comment t'es endurant? minaudais-je en sentant ses lèvres dans mon cou
-J'crois que j'vais être obligé ouais, grognait-il en tirant ma peau entre ses dents
-On pourra quand même sortir après?
-Si t'arrives encore à marcher ouais, pouffait-il en me suivant sous la douche
J'avais à peine le temps d'entièrement mouiller mon corps que le sien était fermement collé au miens et que sa bouche dévorait la mienne. Ça avait été comme ça toute la journée; presque bestiale, mais en même temps, j'avais trouvé de la tendresse dans chacun de nos gestes, même quand nos peaux finissaient marqués. En attendant, moi qui avait tendance à demander le plein tarif souvent, j'étais servie.
-Putain d'merde, grognait-il
-Que passa?
-J'ai plus d'capotes zebi! s'agaçait-il en se prenant la tête dans les mains
