Dans le noir -Tarik Andrieu

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Après la grosse crise qui avait suivit les explications de Macha à Nader, tout était rentré dans l'ordre et on avait enfin pu commencer à profiter des vacances, sans aucune prise de tête. La soirée avait été longue ce soir la, puisqu'après que Macha ce soit énervé en disant ce qu'il avait sur le coeur à Nader, ce dernier était venu vers nous pour régler ses comptes, demandant des explications à tout le monde. Le ton était rapidement monté, avant de redescendre un peu, et finalement, on était parti faire sa valise, non sans oublier de nous insulter de tous les noms au passage. Mais ça n'avait pas été suffisant pour me faire perdre ma bonne humeur due au fait qu'il s'en aille. Le lendemain à mon réveil, il n'était plus là. mais ce connard n'avait pas oublié d'aller demander un chèque à Nabil avant de partir. J'avais été agacée en l'apprenant, et encore plus en apprenant que Nabil le lui en avait fait un. Mais finalement, mon meilleur ami avait réussi à me convaincre avec ses arguments. Selon lui, avec la somme qu'il lui avait donné, il n'allait pas revenir de si tot, et il était quasiment sûr qu'il le laisserai tranquille maintenant. Il n'avait pas non plus oublié de lui rappeler de ne plus jamais venir nous faire chier, et j'avoue j'avais été surprise d'apprendre que Nabil avait osé parler ainsi.

Nabil et moi justement étions toujours autant fin énervés et excités pour embêter le monde, mettant tout le monde à bout. On allait vraiment finir par se faire enfermer à la cave pour nous calmer, mais j'étais sure que là encore on serait capable de trouver un moyen pour les énerver et les rendre fou. C était devenu notre activité favorite, à tel point que tout le monde commençait à se méfier de nous, pour la moindre petite chose. On se faisait appeler les diables toute la journée, et sans mentir, ça nous allait plutôt bien. La seule règle qu'on avait mise en place, c'était de laisser Tarik en dehors de nos bourbiers. Du coup, il était simplement spectateur de toutes nos bêtises et des petages de plombs des autres, et ça le faisait bien rire.

Au final, les vacances étaient passés à une vitesse incroyable. J'avais réellement le sentiment que ces deux semaines nous avaient aidé à décompresser et nous changer les idées, à tout le monde. J'avais adoré.

Pour fêter notre avant dernière soirée au Brésil, on s'était décidé à sortir. Du coup, on était retournés dans la même boîte que deux semaines plus tôt, bien décidés à fêter dignement cette fin de vacances, qui ma foi s'étaient merveilleusement bien passés, bien qu'elles n'aient pas si bien commencées que ça. Tout le monde semblait détendu et de bonne humeur, comme si ces deux semaines avaient vraiment servi d'échappatoire. Même Nabil semblait aller mieux, parlant bien plus qu'au début des vacances et surtout, pour mon plus grand bonheur, fumant beaucoup moins. N'étant ce soir encore pas là Sam du groupe, Tarik, Mess et Kemil ayant été désignés, je comptais cette fois encore profiter pleinement de ma soirée, toujours dans la limite du raisonnable.

-Tu viens danser avec moi, ordonnais-je a Nabil

-C'est mort, j't'ai déjà dis que j'dévoilais pas mes talents à tout l'monde

-Mais quel talent déjà?

-Arrêtes, tu sais qu'je gère

-La macarena peut-être, mais on danse pas la macarena sur du J Balvin

-Tu paries combien que ça passe crème?

-Montres moi, le défiais-je

-Tu fais chier, j'vais encore attirer toute les meufs pfffff

-Toi t'as des chevilles mon pote, c'est un délire

-J'suis juste objectif, pouffait-il

Il terminait donc son verre et me suivait un peu plus loin, rejoignant Clem et Lukas qui dansaient déjà. Ce dernier était déjà bien alcoolisé puisqu'il suivait Nabil dans sa macarena, plus ou moins en rythme sur la musique. Je devais être honnête, c'était un désastre. Je ne savais même pas ce qui était le pire entre le manque de rythme ou simplement le fait de danser la macarena sur Mi gente, mais en tout cas, ça avait le mérite de nous faire rire Clem et moi, au point d'en pleurer. L'alcool nous aidait peut être a décupler nous émotions, peut être qu'on n'aurait pas autant ris en étant sobres, mais au moins on s'amusait beaucoup.