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Chloé

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Chloé

J'avais déjà mal au crâne. Ma fatigue commençait à retomber, à prendre le dessus sur l'alcool dans mon sang et je me sentais mal. Mon ventre commençait à faire des bruits chelous et franchement, j'espérais ne pas vomir devant Tarik. Ne pas vomir tout court d'ailleurs. J'avais hâte de rentrer, peut être de prendre une douche et d'essayer de dormir un peu. Je ne croyais pas trop réussir à dormir, mais peut être que les restes d'alcool dans mon sang allait m'aider.

-Roules moins vite, je grognais

-J'ai pas envie qu'tu gerbes dans ma caisse, j'veux rentrer vite et m'pieuter la

-C'est justement parce que tu roules vite que j'vais vomir Tarik, expliquais-je calmement

Il soupirait, mais ralentissait malgré tout. Je préférais arriver chez moi plus tard mais en vie, que de ne pas rentrer du tout.
Sur la route jusqu'à la cité, je prenais le temps de repenser à cette soirée. Elle avait tellement mal commencé.

J'avais fais l'erreur de fouiller mes placards, et l'erreur de boire dans une bouteille de vodka que j'avais retrouvé. C'était monté bien trop rapidement puisque je n'avais pas bus depuis longtemps, et j'avais quelques trous concernant le reste de la soirée. Je me rappel être montée sur le toit, voulant me poser à « mon endroit », là où j'allais dès que ça n'allait pas depuis que j'avais emménager aux Tartêrets, et j'étais tombé sur Tarik qui avait du le culot de me dire que le toit était « son endroit ». Et cet idiot avait vidé le reste du contenu de ma bouteille dans le vide, pour des raisons inconnus mais finalement, peut être qu'il avait bien fait. J'avais déjà bien assez bu, même si je refusais de l'admettre sur le moment. Je me rappelais avoir ensuite demandé à voir Nabil, et on était allé le voir au centre. C'était le meilleur moment de ma soirée, ça m'avait fait du bien de le voir, et même si avec du recule je me sentais mal d'avoir agis de la sorte, ça m'avait fait du bien de l'avoir pris dans mes bras.

L'alcool me faisait être une toute autre personne. Il me donnait un lâcher prise dont j'avais bien besoin en étant sobre, mais mes blessures du passé, qui tournaient en boucle dans ma tête, m'en empêchaient. Ces blessures m'empêchaient d'être de bonne humeur, de rire, de profiter de choses simples, d'aimer la vie. C'était comme ça depuis un an et demi et je commençais à me demander si ça allait changer un jour. En tout ça, j'espérais que ça changerai.

Une fois au zoo, je sortais difficilement de la voiture, remontant le col du sweat de Nabil à mon nez pour en respirer l'odeur, et titubais jusqu'au hall du bâtiment, Tarik sur mes pas.

-Vas-y avance la putain, grognait Tarik dans mon dos

Je galerais à monter les marches, j'avoue. Mais j'étais au max de ma vitesse. Et vu comme la cage d'escalier était étroite, il ne pouvait pas me dépasser. Il avait qu'à passé devant moi aussi si il avait envie de courir pour rentrer chez lui.

Dans le noir -Tarik AndrieuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant