Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Le cœur battant la chamade, je terminais d'attacher mon cheveux pour commencer à me maquiller, sous les jurons de Nabil. La police m'avait appelé une dizaine de minutes plus tôt, ils m'avaient convoqué au poste de police dans le cadre de leur enquête sur le meurtre de Luc. Puisque Nabil était là, il avait été aux premières loges pour voir ma réaction et mon angoisse visible sur mon visage.
-Pourquoi ils t'appellent ces fils de pute? Putain si ils ont des soupçons sur mes gars ou mon reuf j'vais les enculer, et j'vais m'zehef parce que ça peut pas arriver. Et si ils t'appelaient parce qu'ils ont des doutes sur toi?
-C'est impossible qu'ils aient des doutes sur moi Nabil, j'ai rien n'a me reprocher, je suis complètement innocente, tout ira bien, le rassurais-je
-Alors pourquoi y a trois jours tu t'es barré d'ton taff comme une voleuse parce que t'étais sûre que tout l'monde te soupçonnait?
Vaincue, et en manque de réponse, je continuais de me maquiller, ignorant sa question. Je n'avais rien n'à lui répondre. Officiellement, je n'avais pas démissionné. J'avais annoncé oralement que je le faisais, mais puisque je n'avais pas déposé de lettre à ce titre, ça ne marchait pas. Je me contentais juste de faire la morte, ignorant les appels de Thierry depuis. Je ne comptais pas y retourner. J'étais sure que de ce que je croyais. Tout le monde dans cette boîte avait des soupçons sur moi, j'en étais convaincu, et même si je n'avais rien n'à me reprocher, j'étais complètement innocente, je détestais ce sentiment là. J'espérai un jour retrouver la confiance que j'avais en moi en étant plus jeune, et mon assurance. Je me sentais faible et j'avais beau essayer de me persuader du contraire, ça devenait compliqué.
-Tu vois c'est ça ton problème. Tu veux m'rassurer moi, tu m'sors des arguments auxquels tu crois même pas toi même. Commences par te convaincre toi même de c'que tu dis avant d'essayer d'me convaincre moi, reprenait Nabil
-Je crois en ce que je dis. J'ai rien n'à voir avec sa mort. Du moins, je suis pas impliquée. Ils ont rien contre moi
-Alors pourquoi tu t'crois pas quand tu dis qu'tout va bien s'passer?
-Parce qu'on sait pas ce qu'il peut se passer, ce qu'ils vont me demander et où ils en sont dans leur enquête. Si ils veulent m'interroger c'est pour une bonne raison mais je sais pas encore laquelle et ça me fait peur, même si j'ai rien n'a me reprocher
Nabil restait silencieux, visiblement pensif tout autant que moi d'ailleurs. Il enfilait sa veste en même temps que je mettais la mienne, toujours dans le silence, puis on descendait jusqu'au parking. J'avais hâte que mes cotes guérissent correctement pour que je sois enfin capable de conduire moi même. J'avais l'impression d'utiliser Nabil comme chauffeur et ça me dérangeait.
Arrivés sur le parking, je remarquais comme d'habitude Tarik en bas du bâtiment C, Kemil et Karim étaient là aussi, ainsi que d'autres gars dont j'ignorais le prénom. Peut être devrais-je prévenir Tarik de ma convocation au poste de police. Puisqu'il était impliqué directement dans cette histoire, je me disais que peut être il aimerait être tenu au courant de l'avancée de l'enquête.