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-J'dors pas t'inquiètes, j'reste avec toi

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-J'dors pas t'inquiètes, j'reste avec toi

C'est les derniers mots que m'avait dit Nabil avant de s'endormir comme un bébé sur mon épaule. Jugeant que Tarik était apte à dormir, on l'avait laissé dans mon lit, avant d'aller s'installer sur le canapé au salon. J'avais bien vu à sa tête, et à sa fatigue se lisant clairement sur son visage, que Nabil allait finir par s'endormir, même s'il m'avait dit le contraire.

Du coup, je me retrouvais là, assise, bloquée par Nabil qui dormait contre moi, devant un film bien peu intéressant à la télé. J'avais envie de dormir, mais j'étais persuadée qu'à cause de tout ce que j'avais vu ce soir, je ne tiendrais même pas une heure sans faire de cauchemars. Et puisque les garçons étaient chez moi, je voulais éviter qu'ils me voient en crise. Du coup, je n'allais sûrement pas dormir cette nuit encore, ni peut être même la nuit prochaine si Tarik restait la. Ce qui allait sûrement se passer puisqu'il allait être trop faible pour pouvoir se déplacer.

Le porter jusqu'ici m'avait fait mal au dos. Son gros corps la, à côté du miens, tôt frêle, m'avait achevé. Mais au moins, j'avais réussis à le sauver, du moins pour l'instant. J'avais réussis à stopper l'hémorragie, à recoudre sa plaie, malgré ma panique immense. J'étais plutôt fière de moi sur ce coup. Même si j'aurais pu faire mieux et contenir mon cerveau qui n'en faisait qu'à sa tête, me déconcentrant au maximum.

À deux doigts de céder à la tentation et fermer les yeux un moment, un bruit provenant de ma chambre me tirait de ma transe. Je pensais avoir rêvé au début, jusqu'à ce que je n'entende ce bruit encore une fois. Ça ressemblait à un grognement -pas vraiment étonnant devant de Tarik-, miss un grognement bien plus douloureux que ceux qu'il a l'habitude de pousser, un grognement différent de celui qu'il a poussé toute la soirée. Voulant m'assurer que tout allait bien, je me dégageais de Nabil aussi doucement que possible malgré ma délicatesse de cheval, et filais dans la chambre après avoir allumé seulement la lumière du couloir.

Mais lorsque j'entrais dans la chambre, Tarik était encore endormis, mais il était agité, remuant la tête comme pour dire non, une grimace déformant son visage. Comprenant que quelque chose n'allait pas, qu'il était sûrement en train de faire un cauchemars, je m'approchais doucement, avec précautions. Des fois, j'aimerai qu'on s'occupe de moi pendant mes cauchemars, qu'on me calme. J'imaginais que c'était la même chose dans ce cas là. Même s'il n'aurait pas fait la même chose pour moi si la situation avait été inversé, je sentais que je devais l'aider.

-Shhh, càlmate Tarik, estoy aquì, disais-je doucement dans ma langue paternel

J'aimais quand ma grand mère me calmait en me parlant en espagnol, c'était plus rassurant pour moi que quand on me parlait en français.
Doucement, je me hissais sur le lit, caressais doucement sa joue, pour le calmer et lui montrer que j'étais là. J'étais loin d'être friande dès contacts physiques, ce n'était pas un secret, mais il semblait tellement innocent, tellement calme quand il était endormis. Même si il était agité, qu'il faisait sûrement un cauchemars, pour je ne sais quelle raison qui ne me regardait pas, il semblait plus calme, plus paisible que d'ordinaire. Il était beau, même avec le visage abimé. Ca lui rajoutait même un charme, je devais l'avouer. Je me surprenais moi même à penser ça, c'était sûrement la fatigue qui parlait pour moi.

Dans le noir -Tarik AndrieuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant