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J'avais réussis à m'endormir quelques heures seulement

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J'avais réussis à m'endormir quelques heures seulement. Un orage flottait au dessus de la cité depuis quasiment 24h, c'était la première fois que j'en voyais un aussi violent mais j'adorais ça. J'avais passé la nuit couchée sur le canapé, tournée vers la fenêtre pour observer les éclairs de déchaîner, la pluie tomber abondamment et le vent faire presque vibrer les vieux murs du bâtiment. J'adorais cette météo.

Mon spectacle nocturne m'avait éloigné du sommeil jusqu'au levé du jour, moment auquel j'avais enfin réussis à fermer l'œil. Il était 10h13 quand j'ouvrais les yeux, réveillée par des tambourinements à ma porte d'entrée. Qui pouvait me rendre visite même?

Difficilement, et toujours ambiancée par les tambourinements sur ma porte, je sortais du lit, enfilais rapidement un gros pull et enfin, sortais de la chambre. La personne derrière la porte allait finir par défoncer cette dernière et ça n'allait pas me plaire.
De mauvaise humeur, mécontente d'avoir été réveillée alors que pour une fois, je dormais bien, je soufflais avant d'ouvrir la porte.

-Bonjour

Ma surprise fut de taille quand je voyais mon père, planté devant ma porte, emmitouflé dans une grosse doudoune trempée d'eau. La première chose que je remarquais était la couleur de ses cheveux, qui avaient perdu de leur éclat depuis un an. Je ne l'avais pas vu depuis. Un an sans voire mon père.

Me décalant de l'encadrement de la porte, je l'invitais à entrer, refermant derrière lui. Il posait sa veste sur le peut porte manteau, puis frottait ses mains entre elles sûrement pour se réchauffer.

-Il fait froid chez toi, grognait-il

-Je sais, la fenêtre est ouverte

Sans rien dire, il partait en direction de la cuisine où il fermait la fenêtre, avant d'en faire de même avec celle du salon.

-Pourquoi tu laisses ouvert par un temps pareille?

-J'ai besoin d'air papa. J'me sens étouffée quand c'est fermé

-J'suis désolé mais pendant une heure ça sera fermé. Il fait beaucoup trop froid ici, il grelottait presque

Il s'asseyait sur le canapé, balayant la pièce du regard. Visiblement, il constatait que rien n'avait changé depuis mon départ. Tout était resté en ordre, et ce n'était pas parce que j'étais de retour sur j'allais changer quoi que ce soit.

-Comment tu vas ma fille? Viens t'asseoir avec moi

J'allais le rejoindre, quand mon téléphone, posé sur le meuble du salon, vibrait, m'indiquant un message.

De: Dealeur
Y a heja?

Il me fallait un petit moment pour comprendre de qui venait le message. C'était Tarik, son numéro était encore enregistré dans mon téléphone, avec son nom d'à l'ancienne. Mon cœur s'était soulevé en voyant ça d'ailleurs. Mais j'étais surprise qu'il ait encore mon numéro. Ou qu'il l'ait retrouvé permis les vingtaines de numéros de clients dans son téléphone. Je prenais soin de le renommer déjà, voulant éviter de faire rater un battement à mon cœur à chaque message, avant de lui répondre.

Dans le noir -Tarik AndrieuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant