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Prenant le temps de peaufiner mon maquillage sous les grognements de Tarik, je le préparais déjà psychologiquement à la soirée qui nous attendait. Nabil allait avoir 24 ans d'ici quelques heures, et il nous avait devancé dans l'organisation en décidant qu'on allait tous sortir ce soir, pour qu'on soit tous ensemble dès minuit. J'avais été plutôt contre cette idée au début, préférant une petite soirée dans un de nos apparts plutôt qu'une soirée en boîte entourés d'inconnus, mais c'était l'anniversaire de Nabil, il pouvait bien faire ce qu'il voulait.
Du coup, on avait rendez vous à vingt deux heures trente en bas du bâtiment, tous beaux et prêts à faire la fête jusqu'au bout de la nuit -c'est ce que Nabil avait dit-, et a vingt deux heure vingt cinq, puisqu'on n'était pas deja en bas, Tarik râlait. J'ignorais ce qui lui arrivait depuis qu'on s'était réveillé le matin, mais il avait été d'une humeur massacrante, grognait à chaque mot qu'il sortait et surtout, un rien l'agaçait. Monsieur avait fait une crise en plein milieu de la sieste de l'après midi, parce que son téléphone avait bugué et qu'il n'avait pas réussis à le faire re fonctionner. En plus de m'avoir réveillé en criant comme un fou -pour pas grand chose-, ça ne s'était pas arrangé quand je le lui avait reproché, nous causant une petite querelle, que j'aurais aimé réglé sous la couette, mais il m'avait trop agacé finalement.
Du coup, après avoir bidouiller cinq minutes sur son téléphone, il avait réussit à le « réparer », et enfin il s'était tut pour le reste de l'après midi. Jusqu'à ce qu'on commence à s'activer pour se préparer, et ensuite c'était repartit. Je n'avais même pas demandé ce qui lui arrivait, puisque je savais très bien que de toute façon il m'aurait envoyé chier. J'espérais juste que cette soirée allait le détendre et le calmer un peu, sinon j'allais finir par ouvrir ma bouche et l'embrouiller comme il fallait. Si la situation avait été inversée, il m'aurait déjà encastré dans le mur depuis bien longtemps, contrairement à moi qui restais plutôt calme.
Je m'étais quand même questionné sur le pourquoi du comment, lui cherchant une excuse pour sa visible mauvaise humeur. Peut être était-ce le fait que lui non plus n'avait pas tellement envie de sortir en boîte ce soir, peut être était-ce le stress de la sortie du premier album des deux frères, peut être était-ce le fait que son père, Sarah et Yanis débarquait dans la journée du lendemain pour fêter l'anniversaire de Nabil. Je n'en n'avait aucune idée, mais j'avoue que j'étais plutôt intriguée, bien qu'agacée par son comportement.
Après avoir appliqué mon rouge à lèvre, j'éteignais la lumière de la salle de bain et rejoignais Tarik dans l'entrée. Sous son regard perçant, un mélange de colère et de désir, je m'abaissais pour attraper mes chaussures afin de les enfiler, dans un silence de mort.
-Tu mets pas d'vestes au dessus? finissait-il par demander
-Non, il va faire chaud la bas
Décidant de faire abstraction de son regard qui me jaugeait, j'attrapais ma veste et mon sac, ouvrant la porte et descendant les marches sans même l'attendre. En bas du bâtiment, je retrouvais la quasi totalité des garçons, tous ayants fait un vrai effort vestimentaire pour une fois, beaux et bien habillés.
