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Les choses avaient toutes repris leurs cours depuis la dernière descente de la police au zoo

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Les choses avaient toutes repris leurs cours depuis la dernière descente de la police au zoo. Les gars qui ne s'étaient pas fait prendre avaient repris du service -dont Tarik évidemment-, les mères avaient pleuré les condamnations de leurs fils, les filles avaient pleuré les condamnations de leurs copains, bref, tout était normal à nouveau.

Mais je n'avais pas manqué d'engueuler Nabil quand il était passé chez moi le soir même pour ne pas m'avoir prévenu qu'il ne serait pas à la cité de la journée, même si en soit il n'avait pas de compte à me rendre et que si cet incident n'avait pas eu lieu, je ne lui aurait rien dit du tout. Mais lui aussi m'avait un peu engueuler, pour ne pas avoir bougé principalement, et pour avoir "traîné" dehors à cette heure ci. Il avait finit par admettre que finalement, lui aussi était allé trop loin dans son agacement, et on avait finit par en rire, concluant qu'on commençait a devenir bien trop protecteurs l'un envers l'autre.

Avec Tarik, les choses roulaient aussi. On se croisait régulièrement, puisqu'en général, quand je partais travailler le matin lui montait se coucher, et que quelques fois il passait en coup de vent avec Nabil. Ce dernier m'avait d'ailleurs confié que son frère ne venait me voire que quand il était de bonne humeur, n'ayant pas envie qu'on se prenne la tête bêtement et franchement, j'étais bien d'accord avec ça.

Quelques fois, il m'arrivait de me faire la remarque qu'il était différent, qu'il avait changé. J'avais l'impression qu'il était bien plus soucieux de mon bien être maintenant qu'à l'époque, même si ce n'était pas non plus incroyable. Mais il me questionnait sur ma journée quand il passait, poliment et calmement. Je n'avais rien a lui reprocher ces derniers temps, et c'était tant mieux puisque j'étais déjà bien assez occupée par mon travail, c'était inutile que je m'afflige une source de stress supplémentaire.

J'étais déjà à deux semaines de la fin de la durée réglementaire de mon stage, et j'étais plutôt confiante pour la suite. Thierry était satisfait de mon travail, que je prenais de plus en plus de plaisir à accomplir, et je commençais à voir les effets de cette réinsertion dans la vie sociale sur moi. Je me sentais bien plus en confiance que quelques mois plus tôt, autant avec les gens qu'avec moi meme. Je savais bien que tout n'était pas fait, mais j'étais optimiste pour la suite.

-Arrêtez d'fumer aussi vite wesh, j'suis même pas à la moitié d'la mienne zebi, grognait Nabil

-Vous pouvez arrêtez de parler en grognant? On dirait des ours, soupirais-je

-Pourquoi tu parles au pluriel toi? demandait Tarik en s'asseyant sur la canapé, posant ses pieds sur la table basse

-Enlèves tes pieds d'ma table pour commencer

-Sinon quoi? il pouffait

-Me chauffes pas François

-J'vais t'casser les genoux toi

Dans le noir -Tarik AndrieuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant