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De: Nabilou Y'a moyen jpasse la reesoi chez oit?
J'acceptais directement. J'avais envie de compagnie un peu, et je n'avais pas du tout envie de dormir. Nabil arrivait une dizaine de minutes plus tard, un carton de pizzas à la main.
-Frère ferme ta fenêtre il pleut zebi! il criait
-Elle doit rester ouverte, disais- je simplement
-T'es vraiment jnouné toi hein
On s'installait devant la télé pour manger notre pizza vite fait. Ça me faisait plaisir qu'on passe du temps ensemble. Et sa présence dans le bâtiment le soir le prouvait qu'il avait bel et bien arrêté ses activités illégales, ça me faisait plaisir. Il habitait avec Tarik pour le moment. Puisqu'aucun des deux n'avait de vie de famille active, et que payer un loyer à deux était bien plus simple que de le payer seul, ils vivaient ensemble. Quelques fois, ça partait en vrille, donc Nabil venait passer du temps chez moi pour esquiver un peu son frère qui était fortement sur les nerfs ces temps ci. Beaucoup de travail apparement.
Je ne lui avais plus adressé la parole depuis le jour du retour de Nabil, soit depuis presque un mois. Je m'en portais très bien, ça m'évitait de m'énerver bêtement pour rien. Je n'avais eu aucune nouvelles pour sa voiture, il n'avait pas donné suite à sa demande de chèque de ma part, et puisque j'étais énervé contre lui, je n'allais certainement pas le relancer. Mais j'avais remarqué, en utilisant ma voiture, que j'avais d'ailleurs fait réparer en piochant dans mes économies, que la sienne ne n'était toujours pas. Même si j'étais énervée contre lui, je m'en voulais un peu. J'allais trouver une solution pour lui donner un chèque, histoire qu'il puisse quand même faire réparer sa voiture. Camille s'en voulait encore terriblement. Elle avait du s'excuser auprès de moi une bonne trentaine de fois, et j'avais beau lui répéter que ce n'était pas de sa faute, ça ne voulait pas rentrer dans sa tête.
-Il t'a fais quoi encore pour que tu squat ici? je demandais lorsqu'on eu finit de manger
-Il est avec un racli la, et vas-y flemme d'entendre des gémissements toute la soirée
Affichant une grimace de dégoût qui le faisait ricaner, je m'allumais ma cigarette. On s'était installés par terre, adossés contre le canapé, face à la fenêtre, pour regarder l'orage. On avait sûrement l'air de deux malades mais apparement, lui aussi adorait l'orage. Ça nous faisait un autre point commun. Et pour le coup, j'en étais bien contente parce que je n'aurais pas pu faire quoi que ce soit d'autre de ma soirée.
-Tu sais ça va coûter combien la réparation d'sa voiture? osais-je demander
-Dans les 800 balles à peu près, pourquoi?
-Essaye d'avoir le nombre exact, j'lui ferai un chèque
