Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
**Flashback**
Chloé
Il était là. Juste en bas du bâtiment C, seul. Je le guettait depuis un moment depuis mon balcon, en silence et dans le noir. Je devais avoir l'air d'une psychopathe, à l'observer depuis une quarantaine de minutes sans bouger. Je cherchais juste le courage d'aller le voir, et cherchais mes mots. Nabil dormait paisiblement sur le canapé dans mon dos. J'entendais ses légers ronflements, il était serein. J'avais été tenté de le réveiller, histoire qu'il puisse réussir à s'endormir une fois chez lui dans son lit, mais quand j'avais aperçu Kemil, assis sur sa chaise pliante en bas, je m'étais ravisé. Il fallait que j'aille le voir. Que je lui parle.
N'ayant toujours aucune idée de ce que j'allais lui dier, j'inspirais et expirais fortement tout en enfilant mes chaussures, avant de mettre ma veste et de doucement fermer la porte d'entrée derrière moi. J'avais l'impression de faire une bêtise alors que pourtant je n'allais rien faire de mal. Triturant nerveusement mes doigts, j'avançais a petits pas jusqu'au bas du bâtiment C, espérant secrètement que Kemil ne me verrai pas si jamais je décidais de faire demi tour.
Malheureusement pour moi, sa tête tournait en ma direction alors que je jurais dans ma langue paternel, m'insultant d'être sortie sans rien n'avoir trouvé à lui dire. Sa casquette rouge était toujours vissée sur sa tête. Il était là, une clope à la main, qui elle aussi était abimée d'ailleurs, comme celles de Tarik, et visiblement il attendait que j'arrive à sa hauteur pour me questionner sur ma présence ici.
Même moi je me demandais ce que je faisais ici. Si Nabil apprenait que j'étais dehors à cette heure-ci, et seule en plus, j'étais presque sûre qu'il viendrait me tirer par l'oreille pour me ramener chez moi et me sermonner comme une papa poule.
-Salut, disais-je timidement une fois arrivée à sa hauteur
-Salut. J'sais pas c'que tu fou ici mais j'ai l'droit d'rien t'donner la miss
Les mots de Nabil à l'époque où on était encore au centre me revenaient en tête. Il avait vraiment demandé à ses gars de ne rien me vendre. Cette pensée me réchauffait un peu le cœur, bien que je m'en voulait de sortir dans son dos. J'avais l'impression d'avoir fait le mur, de lui avoir mentis alors que j'étais simplement sortie de chez MOI, et que j'étais assez grande pour prendre mes propres décisions seules.
-Je sais, j'suis pas là pour ça. T'es un ami à Tarik c'est ça? demandais-je pour être sûre, bien que je connaissais déjà la réponse
J'espérais secrètement qu'il me répondre négativement pour que je puisse m'excuser et rentrer chez moi, mais j'étais presque sûre que ça n'allait pas se passer comme ça. Qu'est-ce qui m'avait pris de sortir de chez moi?
-Ouais, pourquoi? il demandait, relevant son sourcils gauche, me toisant du regard
-Je, je sais, ce que vous avez fait, balbutiais-je en évitant son regard
