Je me réveillai en sursaut, la respiration haletante et le visage recouvert de sueur. Encore dû à ces foutus cauchemars. Paniquée, je sondai la pièce dans laquelle j'étais du regard. Rassurée de constater que je me trouvais seulement dans mon salon, je respirai un grand coup avant de passer mes mains sur mon visage.
Cette nuit, je n'avais pas rêvé de la mort de ma mère, mais de faits bien plus vieux. J'avais ressassé dans mon cauchemars un recueil de moments où je me scarifiais. Inconsciemment, je déposai une main protectrice sur mon bas-ventre avant d'inspirer profondément. C'était bien la première fois que cela m'arrivait depuis longtemps. Je n'avais pas pour habitude de rêver sur ces instants de ma vie, ce qui était tout de même curieux. J'avais forcément dû voir un élément déclencheur hier, pourtant rien ne me venait à l'esprit.
En parlant d'hier, je ne me rappelais presque plus de la soirée qui s'était déroulée chez Cana. Un affreux mal de tête naissant me fit lâcher un gémissement. Ça allait être très dur pour moi de tenter de me souvenir de quelque chose dans ces conditions.
Je me levai durement tout en déposant une main sur mon crâne. Les yeux plissés, je me dirigeai vers ma salle de bain où quelques boîtes de médicaments étaient rangées. Je pris rapidement un cachet sans m'attarder sur ces objets qui étaient pour moi une source de souvenirs douloureux. Je finis par m'avancer vers mon miroir, puis prendre appui sur le lavabo à l'aide de mes mains.
Sur mes épaules, une veste dont je n'étais pas la propriétaire apparut dans le reflet, ce qui me fit froncer les sourcils. Je baissai mon regard vers celle-ci avant de l'ôter. Je ne l'avais jamais vu auparavant, enfin du moins pas dans mes souvenirs. Vu la largeur de cette veste, elle devait sûrement être dédiée à une clientèle masculine. Néanmoins je n'avais aucune idée d'à qui elle pouvait appartenir. En tout cas elle sentait plutôt bon, c'était agréable.
Quelques flashbacks d'hier défilèrent sous mes yeux en la voyant, dont une scène que j'aurais préféré ne jamais me souvenir.
En effet, l'image de Natsu assit sur une chaise me fit déglutir.
Qu'est ce qui m'est passé par la tête pour lui faire un stupide strip-tease? Et tout ça parce qu'il m'avait à peine provoqué? L'alcool ne me réussissait vraiment pas. Je serais désormais morte de honte lorsque je le verrais, y compris avec mes amis qui se trouvaient également dans la pièce.
Un frisson de dégoût me parcourut, alors je préférai tenter d'ignorer ce passage de la fête. Je me remémorai également que le principal intéressé s'était éclipsé après mon défis. Je ne l'avais d'ailleurs plus revu de la soirée d'après mes souvenirs. Nous avions continué de lancer des gages à tout va et puis, c'est là que tout s'arrête. Je ne savais même pas comment j'avais réussi à rentrer chez moi.
Le flash d'un avant bras meurtri apparut soudainement sous mes yeux. Mon teint devint aussitôt pâle. Les blessures étaient encore fraîches et recouvraient des cicatrices datant déjà de quelques mois. L'acharnement porté sur ce bras était effrayant, cela faisait peine à voir. Tout ceci expliquait donc mon cauchemars de cette nuit.
Le problème, c'était que l'identité de cette personne m'était inconnue. Je pouvais seulement deviner que cet avant bras appartenait à un homme.
Je soufflai, agacée par ce vide qui trouait ma mémoire. Si seulement je pouvais me souvenir au moins du visage de cet homme, j'aurais pu tenter de lui apporter mon aide. Je l'avais vécu, alors il était plus facile pour moi de comprendre ce genre d'acte.
Et puis je savais que cette image allait me hanter longtemps. C'était un sujet très sensible pour moi et qui me touchait beaucoup.
Si je n'avais pas bu comme un trou hier soir, tout aurait été beaucoup plus simple. J'allais être largement plus raisonnable la prochaine fois.
VOUS LISEZ
Un Jeu Malsain
FanfictionElle est détruite. Lui est anéanti. Elle le perçoit comme le diable. Lui la voit comme un simple jeu. Alors que chantage, coup-bas et animosité guident leur relation, que se passera-t-il lorsque tous deux remarqueront qu'ils sont au seuil de la mort...