FlashBack-4

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Un jeune garçon aux cheveux roses relisait et récitait ses cours depuis trois bonnes heures déjà. Il était tard, le soleil était couché, et la lune avait pris sa place dans le ciel.

La porte d'entrée s'ouvrit, coupant l'adolescent au beau milieu de ses révisions. Il quitta sa chambre, longea le couloir, puis descendit les marches de l'escalier afin d'arriver dans le salon. Là, il y retrouva un grand homme chauve qui venait tout juste de se défaire de son manteau.

« Natsu, tu ne dors toujours pas?

-Et toi, ce n'est que maintenant que tu rentres papa? »

L'homme ôta ses chaussures tout en ruminant intérieurement. C'était loin d'être la première fois que son fils lui faisait ce genre de remarque, et cela avait le dont de l'agacer.

« Tu sais bien que je travaille Natsu.

-Avant tu rentrais à la maison pour le dîner, maintenant tu ne te donne même plus cette peine. Qu'est ce qui te prend autant de temps? quémanda le jeune homme.

-J'ai recruté une nouvelle petite serveuse sans aucune expérience, alors il faut bien que je l'aide à prendre ses marques. »

Un léger sourire en coin vint habiter le visage du cinquantenaire. Avec un peu de perspicacité, on pouvait facilement deviner que ce sourire était loin d'être sain.

« Tu as un chef de service n'est-ce pas? C'est son travail de s'en charger, insista tout de même l'adolescent.

-Je tiens à m'en charger personnellement. Ça montre par la même occasion à mes employés que je suis proche d'eux et à leur écoute. Je dois soigner mon image, tu le comprends ça Natsu? »

Le dénommé Natsu soupira, une pointe de tristesse naquit dans son cœur.

-Entre maman qui est toujours en voyage d'affaire et toi qui travaille tous les jours du matin au soir, je suis à la limite d'avoir l'impression d'être orphelin, se plaignit le jeune garçon.

-En voilà de bien belles bêtises. Ta mère et moi on t'aime Natsu, tu es notre fils. On estime juste que tu es assez grand pour être autonome. Tu as 18 ans désormais, tu es majeur aux yeux de la loi. On ne pourra pas te couver éternellement.

-Je... je comprends.

-Je savais que tu pouvais nous comprendre, mon fils. »

Comme l'adolescent s'en doutait, cette énième discussion à ce sujet n'aboutirait à rien. Il décida d'abandonner, regagnant sa chambre. Le jeune homme savait pertinemment que son père ne comprendrait jamais ce manque d'attention profond dont il souffrait.

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Un Jeu MalsainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant