33- Help You

3.4K 240 235
                                        

Assise face à un petit ordinateur portable, je mâchouillais le bout d'un stylo dans ma bouche tout en essayant tant bien que mal de revoir mes cours de mathématiques. Je n'avais pas assez pris l'habitude de revoir mes cours chez moi depuis que j'étais à la fac, résultat des tonnes de notes prises un peu partout traînaient. Il fallait que je remette tout ça en ordre avant que plus de travail ne s'accumule.

Malheureusement, ma concentration n'étais pas à son maximum. Déjà car ma motivation n'était pas au rendez-vous, tout autant que mon moral par ailleurs, mais également car depuis ce midi, mes pensées ne voulaient pas se détacher de Natsu.

Le discours qu'il m'avait adressé laissait clairement sous-entendre que lui aussi, était mal. Très mal. En repensant à notre relations depuis ses débuts, ainsi qu'aux indices que j'ai pu recueillir par ci, par là, tout ceci ne me semblait au final pas très étonnant. Natsu était détruit, je pouvais en être sûre.

Néanmoins, les raisons de son états me restaient totalement floue.

Mais ce n'étais pas ça qui me préoccupait le plus, c'était plutôt l'hypothèse que j'avais émise.

Cet avant bras meurtri, où un acharnement monstre avait été porté, où des blessures encore fraîches l'habitaient, tout portait à croire qu'il appartenait à Natsu.

En recollant les uniques morceaux du puzzle qui étaient à ma disposition, ses discours ainsi que le fait que c'était sa veste que je portais le lendemain de la soirée, il y avait bien trop de coïncidence pour qu'il appartienne au rosé. Je devais en avoir le coeur net, il fallait que je le vois de mes propres yeux. Et cette fois ci en n'étant pas soûle comme une ivrogne.

Demain j'essaierais de faire plus ample attention à ses bras. Si mes souvenirs étaient bon, les blessures allaient du plis du coude jusqu'au bas du poignet. Bien-sûr, comme pour confirmer mes songes, Natsu avait toujours des sweats ou des T-shirts manches longues. La seule fois où je l'avais vu sans était pendant un soir de travail où il avait balancé sa chemise sur des filles en chaleurs. Mais l'obscurité empêchait d'apercevoir ne serait-ce qu'une petite marque.

Si, dans le cas où je réussissais à voir quelque chose, Natsu était réellement la cause de cette horrible torture, j'avais pris la décision de l'aider. Quel que soit le mal qu'il m'avait fait enduré, ces derniers temps il se montrait plus attentionné envers moi. Paradoxalement à notre relation, c'était la personne qui m'avait apporté le plus de réconfort ces dernières semaines. Je ne pourrais pas me regarder en face dans une glace si je le laissais sombrer seul sans même essayer d'agir. Même si je n'étais pas de loin la personne la plus apte à l'aider, surtout qu'il fallait déjà que je commence par m'occuper de mon propre cas, j'allais quand même tenter.

Sur cette conclusion, je me concentrais tant bien que mal sur mon travail que je parvins à achevé au bout de trois longues heures. Je ne pris pas la peine de manger et partis directement me glisser dans mon lit.

             ~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Le lendemain, midi avait enfin sonné. Comme à notre habitude nous nous sommes tous retrouvés à la cafétéria afin de manger ensemble. Grey racontait de nombreuses bêtises sous le regard émerveillé de Juvia, Mirajane harcelait encore Erza à propos de ses baisers avec Jellal, Natsu, vêtu d'un sweat blanc, était collé à son téléphone, et Lisanna parlait d'un certain Bixrow, un garçon absolument magnifique avec un style ultra craquant qu'elle avait croisé hier et aujourd'hui dans les couloirs de la fac. Seules Levy et moi étions silencieuses.

Lorsque ce fut notre tour de passer, la faim ne se manifestait malheureusement toujours pas. Je n'avais rien mangé depuis le brownie d'hier midi. Par curiosité, je m'étais pesée ce matin. Et bien je n'ai pas été déçue du voyage, j'avais perdu 2 kilos. Il fallait que je me reprenne en main, mais c'était encore au dessus de mes forces. Mes nuits restaient un calvaire, mon état psychique était toujours au plus bas. Pour couronner le tout, j'ai même vomis à mon réveil. Comme si tout ce que j'endurais n'était pas déjà assez.

Un Jeu MalsainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant