Chapitre 25

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CHAPITRE 25


Le lundi matin, Draco rêvassait dans la Grande Salle. Levé relativement tôt ce matin-là, il était assis seul à la table de Serpentard et prenait son petit-déjeuner en silence tout en jetant des coups d'œil aux tables des autres Maisons qui se remplissaient plus facilement que la sienne. Du côté des Gryffondor, Granger lisait encore un énorme bouquin sortit des étagères les plus poussiéreuses de la bibliothèque tandis que Potter et Weasley discutaient à voix basse.

Draco essayait toujours de récolter des informations sur leur rassemblement suspect. Mais il n'avait pour le moment rien de bien consistant. Il n'avait pas véritablement pris le temps non plus... Basilis semblait s'opposer vivement à son initiative et Draco hésitait à reprendre ses investigations. S'il pouvait coincer Potter, mieux valait le faire dans les règles de l'art. Tant pis pour les avertissements de Basilis. Que pourrait-il dire de toute manière ? Des tas de choses, lui souffla une petite voix dans sa tête. Oui. Basilis critiquerait ses actes encore une fois et lui rappellerait ô combien sa ruse pouvait se montrer plus utile.

Le blond soupira longuement. Il se détacha de ses pensées pour observer plus attentivement les élèves des autres Maisons. Après tout, il n'avait pas grand chose d'autre à faire. Pansy n'était pas encore descendue et il ne parlait plus à Blaise, Goyle et Crabbe qui parlaient bruyamment quelques places plus loin. Draco s'aperçut que Granger faisait tourner une sorte de pièce sur laquelle elle paraissait graver quelque chose.

Assis à côte de la sorcière, Weasley lui donna un coup de coude et jeta un regard vers Draco. Ce dernier les fixa avec un sourire narquois, laissant penser qu'il devinait quelque chose alors qu'il essayait toujours de comprendre ce qui venait de se passer sous ses yeux. Étrangement, le jeune Serpentard pressentait un lien avec ce rassemblement dans cette pièce qu'il savait désormais être la Salle sur Demande. Si le fils Malfoy n'avait pas eu le temps d'espionner ses rivaux, il avait en revanche pris le temps de faire quelques recherches sur les secrets de Poudlard. La Salle sur Demande correspondait parfaitement à ce qu'il avait vu.

Pour le moment, il ne s'attarda pas plus sur le trio infernal qui le dévisageait de temps à autre en murmurant. D'ailleurs, il ne les vit même pas partir. Draco porta son attention sur son serpencelet qui se démenait contre une petite cuillère, visiblement trop occupée à jouer son rôle de couvert pour répondre aux attaques du serpent d'argent. Le jeune sorcier poussa légèrement le serpencelet du bout de sa cuillère.


- Elle ne va pas t'attaquer, idiot, soupira Draco d'un air exaspéré. Elle n'est pas vivante.


- On ne ssssait jamais, siffla le serpencelet en se tournant vers lui. 


Draco ouvrit de grands yeux. Il scruta la Grande Salle afin de s'assurer qu'un autre serpent, un vrai, ne se trouvait pas là. Mais aucun reptile ne traînait à l'horizon. Il observa longuement le bracelet en forme de serpent. Ce ne sont pas que de simples artefacts mais de véritables animaux dotés de vie, se rappela Draco. Il s'agissait là des termes de son professeur de défense contre les forces du mal.

Le blond se pencha vers son serpencelet pour le détailler du regard. A y réfléchir, le serpent en argent semblait respirer comme un être vivant. Il se pouvait donc qu'il parle aussi comme les autres serpents.


- Tu me comprends donc...


- Toi tu me comprends, moi je ne fais que parler ma langue. Je ssssens d'autres persssonne comme toi isssi.

A travers les yeux du serpentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant