Chapitre 43

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CHAPITRE 43

Les jours suivants la révélation de Stanislas, le jeune Draco Malfoy rayonnait de fierté... au grand désespoir des anciens membres de l'A.D. ! En effet, le Serpentard recommençait à leur lancer des remarques acerbes ou des regards moqueurs. D'ailleurs, la brigade inquisitoriale se faisait moins oppressante à son égard. Cela ne voulait pas dire pour autant que Draco était pardonné ni même que celui-ci souhaitait l'être.

Un dimanche soir, assez tard et alors que Pansy avait filé depuis déjà plusieurs heures dans la salle commune de Serpentard, Draco étudiait toujours à la bibliothèque. En réalité, Stanislas Serpentard lui avait recommandé un ouvrage concernant la legilimancie et, maintenant qu'il se savait son filleul, le jeune Malfoy souhaitait l'impressionner par tous les moyens. Par la suite, il révisa longuement. Les examens approchaient inexorablement et il se devait de les réussir s'il souhaitait pouvoir choisir une bonne carrière.

À cette heure-ci, la bibliothèque était silencieuse, presque vide. La seule présence (que Draco regrettait évidemment) était celle de Harry Potter. Ce dernier, assis devant un livre ouvert à la même page depuis plusieurs minutes, semblait absorbé dans ses pensées. Granger avait quitté la pièce environ une heure plus tôt et Weasley s'entraînait au Quidditch avec son équipe.

La porte de la bibliothèque s'ouvrit à la volée et Draco aperçut la chevelure rousse ébouriffée par le vent de Ginny Weasley. La sorcière s'approcha de Potter d'un grand pas avec un colis emballé dans du papier kraft de basse qualité. Draco eut un sourire en coin. Maman Weasley se démenait encore pour faire le bien autour d'elle. Visiblement, le colis avait subi les contrôles de la brigade inquisitoriale mais avait été refermé sans grand soin. Peut-être même que certaines choses avait été volées. Il fallait s'attendre à tout.

Ginny s'épuisait à parler devant le sorcier à la cicatrice qui n'écoutait pas, toujours perdu dans les méandres de son esprit à penser à ce qu'il avait aperçu dans la Pensine. Évidemment, Draco, qui n'avait pas aperçu l'objet, ne savait absolument pas ce qui tracassait son rival. Il pensait même qu'il s'agissait de ces disputes puériles entre lui et Cho Chang. Les deux tourtereaux ne cessaient de se prendre le bec depuis la trahison de Marietta Edgecombe. Leur idylle touchait à sa fin !

- Harry ! Je te parle, tu m'écoutes ?

- Hein ? Oh... Ginny. Tu n'es pas à l'entraînement ?

Alors que la rouquine expliquait à Potter que son frère avait dû emmener Jack Slopper, l'un des batteurs de Gryffondor, à l'infirmerie, Draco s'approchait d'un air intéressé. S'il pouvait entendre quelque pour déverser un peu d'amertume...

- On pense qu'il s'est donné un coup avec sa propre batte.

- Dire que je pensais que personne n'arrivait à la cheville de Crabbe et Goyle, ricana Draco. Décidément, il vous faut véritablement un livre sur les pires équipes de Quidditch ! Vous êtes sur la bonne voie pour être premier.

La jeune Weasley et Potter se retournèrent vers lui. Puis, Ginny soupira profondément en reprenant sa conversation comme si Draco n'était pas intervenu. Elle posa le paquet enveloppé de papier kraft sur la table où s'était installé Harry.

- Un paquet est arrivé, il vient de passer les nouveaux contrôles d'Ombrage. Ce sont des œufs de Pâques qu'a envoyés maman. Il y en a un pour toi.

Sans trop savoir pourquoi (ou plutôt tout en refusant de s'avouer vexé de ne rien avoir), Draco observa l'oeuf en chocolat décoré de Vifs d'or glacés. À en lire l'étiquette, il contenait un paquet de Fizwizbiz. Jaloux, le jeune Malfoy n'écouta pas la suite de la discussion. Les histoires de cœur de Potter ne l'intéressaient pas. Néanmoins, il porta une oreille attentive lorsque Potter soutint à Ginny qu'il ne souhaitait pas parler à Cho mais à quelqu'un d'autre...

A travers les yeux du serpentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant