Chapitre 31

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CHAPITRE 31

Poudlard n'était encore qu'une école cherchant à forger sa réputation. Des milliers de lettres partaient tous les ans, depuis peu, pour avertir les jeunes sorcières et sorciers de leur inscription dans une nouvelle institution scolaire en Écosse.De nombreux parents s'en réjouissaient quand d'autres se méfiaient encore. Les persécutions des êtres dotés de pouvoirs magiques se multipliaient aux alentours. La création d'une nouvelle école, soigneusement masquée à la vue des Moldus, favoriserait l'épanouissement des élèves.

Les quatre fondateurs, des sorciers puissants et reconnus, créèrent quatre sections différentes appelées Maisons. Chacune prit naturellement le nom de son créateur. Helga Poufsouffle, généreuse et travailleuse, souhaitait que ses élèves connaissent amitié et loyauté. Rowena Serdaigle cherchait l'intelligence et la sagesse au sein des jeunes apprentis. Godric Gryffondor ne voulait enseigner qu'aux enfants du courage. Salazar Serpentard, quant à lui, prônait la noblesse du sang et l'ambition flamboyante. Ainsi naquirent les quatre Maisons de Poudlard.

Amis de toujours, les fondateurs furent bientôt séparés par une violente dispute. Salazar refusait l'enseignement à quiconque n'était pas de bon sang. Comme de multiples failles, les tensions augmentèrent et brisèrent et l'amitié et l'unité des Maisons. C'est à cette époque ci, perdue entre la naissance d'une école unie et les affrontements présageant le départ de Serpentard, que les portes de Poudlard s'ouvrirent sur Stanislas Serpentard.

Le hall ne perdait pas de sa superbe. Le château aux allures médiévales s'imposait à l'horizon et s'entourait d'un grand parc. Dans ce cadre ensoleillé et chaleureux, qui aurait pu se douter qu'une affreuse rixe avait lieu ?

- Encore à parler à ton seul ami ? ricana un jeune homme brun que la chevelure brune épaisse faisait ressembler à un lion. Tu as tout d'un Serpentard !

- Ce ne sont donc les manières que ton cher père t'apprends, cher Gauvain. Déplorable, susurra un sorcier aux longs cheveux noirs et au regard gris métallique.

- N'insulte pas ma famille, Stanislas, siffla l'intéressé. 

- Alors ne t'en prend pas à la mienne, rétorqua Stanislas avec un sourire narquois.

Le soleil de printemps éclairait une grande clairière à la lisière de la forêt où les chants des oiseaux résonnaient agréablement. Un serpent de trois mètres environ se tenait à côté de Stanislas Serpentard. Nazca, son fidèle compagnon, ne le lâchait pas d'une semelle. Mais il avait interdiction de pénétrer dans l'école et devait rester ici, dans ce triste enclos.

Appuyé contre la rambarde avec nonchalance, Stanislas se trouvait en grande conversation avec le jeune serpent noir d'Herzil. Mais, évidemment, ces moments de répits ne duraient jamais bien longtemps. Gauvain, fils de Godric Gryffondor, ne cessait de le provoquer et leurs disputes se terminaient souvent par un duel brutal. Dire que son père lui interdisait de faire étalage de ses capacités à l'égard de ses camarades. Stanislas pourrait se montrer plus cruel, plus mauvais avec Gauvain si seulement on le lui autorisait.

Même si sa carrure fine et élancée le faisait paraître fragile, Stanislas était capable d'actes de grande magie pour son jeune âge. La ruse le sortait toujours des pires situations. Gauvain, en revanche, avec ses cheveux mordorés et ses yeux d'un vert pâle hérités de son père, s'imposait par sa musculature guerrière. Sans baguette, Stanislas serait certainement dans une très mauvaise posture face à lui...

Derrière lui, d'autres élèves affiliés à la Maison Gryffondor ainsi que la discrète Helena Serdaigle aux longs cheveux noirs et aux yeux marrons les observaient. Stanislas cherchait du regard Persefall Poufsouffle, habituellement toujours dans les jupons de la fille Serdaigle. Mais ses prunelles grises tentaient désespérément de trouver Kedrik Serdaigle, le frère de Helena. Lui et Gauvain restaient les deux élèves de Poudlard que Stanislas détestait le plus.

A travers les yeux du serpentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant