Texte by camillefvr17
Le jour de ma mort Nous étions en 1943. A cette époque, j'étais une jeune fille de 18ans. Quand la guerre a commencé j'avais seulement 14ans, j'ai vécu quatre ans de ma vie dans la peur et la terreur. Je n'ai pas survécu à la fin de la guerre, je suis morte jeune beaucoup trop jeune...
Nous sommes le 26 septembre. Cela fait déjà trois ans que papa est mort, au combat comme un soldat. Il avait dus rejoindre le terrain dès le début de la guerre, mais il n'avait survécu qu'une année. D'après la lettre que nous avons reçue, il aurait été touché par une balle. La première année, qui a suivit sa mort a été très dur. Puis on a finis par ne plus en parler et par essayer de vivre comme si il n'avait jamais existé. C'est débile ? Oui, je suis d'accord. Mon père, qui me bordait le soir est mort à cause d'une fichue guerre et moi je dois m'en remettre.
Nous sommes désormais quatre dans la famille. J'ai deux frères, Nino (12ans) et Thomas (9ans), trop jeune pour partir à la guerre on a eu la chance de les garder près de nous et ma petite sœur, Erica (6ans). Sans oublier ma mère, Justine, et moi, Marie. Plus précisément Marie-Joséphine...
Effectivement ce n'est pas très joli, alors tout le monde m'appelle Marie.
Aujourd'hui, c'est lundi. Si nous n'étions pas en temps de guerre je serais en train de travailler. Mais non, la guerre m'a volé mon père mais aussi mon adolescence.
Cela fait déjà quelques temps qu'on ne peut pas sortir de notre sous-sol, au moindre bruit un élan de terreur nous prend tout entier. On commence à manquer de provision, mais sortir est trop dangereux. Je me rappelle de ma petite vie insouciante à mes 12ans, ou la seul chose qui m'intéressait c'était d'être mince et d'avoir des amies. Pour le coup, je ne peux plus me plaindre d'être trop grosse, je suis tellement maigre qu'on voit mes côtes et j'aurais préférée avoir un peu d'en bon point. Quant aux amies, je ne sais même pas si elles sont encore en vie.
-Marie ! J'ai faim ! Dis Erica en pleurant.
Je m'inquiéte pour ma petite sœur... A 6ans on a besoin de manger pour grandir, mais on ne peut pas lui donner autant que l'on devrait. Je me lève et m'installe à ses côtés sur son matelas.
-Je sais mon cœur, je sais... Mais c'est très dur et on doit attendre ce soir pour manger. Je lui réponds avec une voie douce.
- Mais Marie, on n'a pas mangé ce midi. Me fait-elle remarquer sans arrêter de pleurer.
Son regard me brise le cœur. Je finis par la prendre dans mes bras en lui caressant les cheveux. Nino et Thomas nous rejoignent. Quant à maman, elle dort. La pauvre c'est celle qui mange le moins et souvent la nuit elle reste éveillée et fais le guet. J'aimerais tellement pouvoir offrir à ma famille une vie meilleure...
Je ne sais pas qu'elle heure il est, mais tout le monde a faim et je suis presque sure que la nuit est déjà tombée. Alors je sors nos restes de nourritures et j'appelle tout le monde à table. Comme d'habitude, il y a très peu de nourriture pour quatre personnes. On se débrouille comme on peu, pour que tout le monde en est autant.
-Maman... Dis-je.
-Oui ?
-Je, j'ai eu une idée...
-Qu'elle genre d'idée ? Demande ma mère.
Je ne sais pas comment lui expliquer... Mais si elle accepte et que j'y arrive on pourrait tous mieux manger, pendant au moins un ou deux mois.
-Plus que tu ne peux pas quitter la maison... Peut être que moi je pourrais le faire ? Je me lance !
Ma mère lève les yeux de son assiette et me regarde horrifiée.