Texte by JessicaChaumeil
Des insultes, des coups, la pire soirée de ma vie. Pourtant, elle avait si bien commencé. Un bon repas, des rires, une discussion captivante, on fêter nos un an.
On est sorti du restaurent comblé de bonheur, on s'est arrêté et il m'a dis jet'aime pour la première fois. Un simple baiser a suffi à faire naître la rage chez certains passants. On n'avait rien fait de mal, on était un couple comme un autre. Mais pas pour eux. Jamais je n'avais connu une telle violence, autant dans les mots, que dans les gestes. Ils étaient quatre, on été deux. J'ai gardé espoir jusqu'au dernier moment, je me suis battue jusqu'à en perdre connaissance. La douleur, la peur, l'impuissance régnaient en maître dans la rue. Personne n'a osé nous aider et je leur en veux.
Je me suis réveillé à l'hôpital incapable d'ouvrir l'œil droit, le corps couvert de bandages. Ma pommette, mes côtes, mon bras étaient brisés. Sur le coup, je ne me souvenais plus de ce qu'il était passé. Puis,comme les coups de poing, ils sont revenus, j'aurais préféré être amnésique.
— Vous êtes resté une semaine inconscient. Vous avez eu de la chance, m'a déclaré le médecin.
Je n'appelle pas cela de la chance, j'appelle ça survivre.
— O... Où es...t... il ?
Je n'arrivais même plus à parler, mes lèvres n'étaient plus qu'un énorme hématome. Il m'a regardé et j'ai compris.
— Il a succombé à ses blessures quelques heures après son admission. On lui a explosé la rate et nous ne sommes pas parvenus à stopper l'hémorragie.
Les larmes ont coulé, de tristesse, d'injustice et de colère. Tout ça parce qu'on a osé s'embrasser, on avait osé s'aimer et pour eux la définition de l'amour était toute faite, on n'en faisait pas partir.
Ils ont repris leurs vies, ils se sont vantés auprès de leurs potes. Mais ce ne sont pas eux qui ont dû aller à la morgue, ce ne sont pas eu qui ont été incapable de reconnaître leur petit ami.
Ce soir-là, ils ont essayé de contrôler l'amour, ils n'y parviendront jamais, parce que depuis la nuit des temps, des gens surpassent toutes les lois pour simplement s'aimer. Je pensais qu'à l'époque à laquelle je vivais, que dans le pays que j'habitais, je n'aurais plus avoir peur d'embrasser, de tenir la main à quelqu'un. À présent je dois me faire violence pour montrer au monde entier qu'ils nem'ont pas brisé.
Le pire dans tout ça, c'est que j'ai dû revivre ce drame cinquante fois, dans mes cauchemars, dans le cabinet du psy, dans mes témoignages. La police ne m'a jamais rappelé. Alors où est la justice, ma justice pour ce crime qu'on a commis ? Dites-le-moi...