Texte by DoJangMi
Chaque jour, on s'envoyait desmessages. Nous étions bien trop occupés par nos études respectivespour se voir. Nos premiers mots de la journée étaient pour l'autre.On se disait « bon appétit » à l'heure des repas,« bonne nuit » lorsque l'on se couchait. Et notreamitié durait ainsi, alimentée par le téléphone. A dire vrai,aucun de nous ne saurait dire quand nous avions commencé ce lien, nicomment cela été arrivé. Mais, dans nos souvenirs, nous avionstoujours été là pour l'autre, malgré quelques engueulades etdifférents, comme tout le monde. Antoine était une personne juste.Il savait me raisonner et me retenir quand il le fallait. Il trouvaittoujours les bons mots, en toute situation. Si bien que j'en étaitarrivée à me demander si je le méritais vraiment, comment seraitma vie sans lui, et s'il venait à disparaître.
Maintenant, je l'ai ma réponse.Rien. Sans lui je ne suis rien. Je suis vide. Détruite. Il comptaiténormément pour moi. Et je ne lui ai jamais dit à quel point. Onne dit jamais assez aux gens que l'on aime qu'on les aime.
Il va énormémentme manquer. A dire vrai, comment peut-on ne pas ressentir le manquede notre moitié. De la personne que l'on a toujours connue, quinous connait comme on se connait nous-même. Mais, pour notre amitié,je me redresserais en son nom, vivant pour nous deux. Je vaincraistous les obstacles qui se dresseront devant moi, avec son aide, commesi rien n'avait changé. Et je ferais tout ce qui est en monpouvoir pour lui rendre justice. Parce que tout ça, il en auraitfait de même si les places étaient inversées. Si, ce n'étaitpas lui, mais moi dans cette tombe.