Texte by RBKVigno
La Saint-Valentin.
J'en suis venue à espérer que cette fête sombre dans les oubliettes, que'elle soit délaissée. Malheureusement pour moi, elle revient inlassablement chaque année, toujours avec pus de force, cherchant à me faire souffrir de mon éternel célibat.
J'ai toujours été considérée par mes amies comme une grande romantique. Je collectionne par centaines roman à l'eau de rose et films d'amour. Ma plus grande lubie ne manque cependant pas de devenir mon talon d'Achille quand le 13 février laisse place au 14.
Les couples à tout va, les déclarations d'amour toutes les deux minutes, le rose et le rouge, qui semblent grignoter le monde comme de la moisissure, l'air ambiant qui empeste la rose, et les cœurs en papier crépon, qui semblent tranchants comme des rasoirs...
J'ai détesté de tout mon cœur jusqu'à aujourd'hui. Ce matin, le 14 février affichait une fois de plus ses couleurs, et moi, j'avais envie de mourir. J'aurai tout donner pour pouvoir m'enfermer dans ma chambre toute la journée, mais il y avait cours et je n'avais pas d'autres choix que de me présenter à l'école.
C'est la mort dans l'âme que j'ai poussé la port de l'établissement. La vue était cauchemardesque; du rose, du rouge, des cœurs partout... et Jake. Jake, le plus beau garçon de l'école, lui que je convoite depuis tant d'années. Il semblait attendre quelqu'un. Une jolie fille, sûrement, à qui il voulait déclarer son amour. Une fille qui ne peut pas être moi. Mais, malgré mes idées noires, c'est vers moi qu'il s'est dirigé, et c'est à moi qu'il a parler.
-Hey, Maxence.-Sa-salut, Jake, répondis-je, presque incapable de former une phrase cohérente, tellement je suis perturbée par sa musculature qui transparaît de sous son T-shirt rose bonbon.-Je-je voulais savoir si-si...
Là-dessus, il se tut, le visage presque aussi rose que son chandail. Le mien devait d'ailleurs être dans les mêmes teintes.
-Veux-tu être ma Valentine ? finit-il par me demander
Figée de stupeur, je finis tout de même par me dérider et hocher timidement de la tête.
Après tout ce temps, Cupidon a peut-être finit par me prendre en pitié, après tout.
