Texte by TwoFeetAboveTheSky
« Je suis navré Mr Velázquez, mais nous ne pouvons plus rien faire. Vous êtes à un stade trop avancé pour vaincre ce cancer. Mais ce n'est pas tout, j'ai également le regret de vous annoncer que même avec des séances de chimio vous ne dépasserez pas trois mois.» M'annonça un médecin d'une voix grave et solennelle.
A ce moment j'ai eu l'impression de mourir.On me condamnais et je ne pouvais rien faire. A la suite de cette annonce j'ai hurlé ma colère et ma frustration.J'ai insulté les médecins hypocrites et incompétents. J'ai crié aux médecins que ce n'étaient que des menteurs, ils sont là pour soigner les patients et tout faire pour nous remettre sur pied. Mais non, ils me condamnent sans même essayer de me sauver. Le pire dans tout ça, c'est que ces cons s'excusent de ne pas pouvoir faire grand chose et feignent d'être compatissant lorsqu'il m'annonce mon funeste destin. Alors qu'en réalité, ils s'en foutent de moi, et certainement de tous leurs patients.Et vous savez pourquoi ? Parce qu'ils ont des centaines de patients et qu'ils ne sont pas fichus de retenir leurs noms ni même leurs visages.Je pourrai parier que dès le déjeuner, ce foutu médecin aura oublié comment je m'appelle et ma maladie.
Après m'avoir autoriser de rentrer chez moi, je décide d'aller me promener dans la ville. Puis, je dérive vers un parc avant de m'asseoir sur un banc et respirer un bon coup tout en assimilant la nouvelle.Je me rappelle d'une phrase que ma mère m'avait dit à l'époque où elle était encore là : « On n'a pas besoin de mourir pour perdre la vie.» Lorsqu'elle avait prononcé ces mots je n'avais pas compris comment s'était possible, ni la raison pour laquelle elle le disait. Mais je l'ai compris seulement lorsqu'il était trop tard.J'ai l'impression que le sort s'acharne sur moi. J'ai pas eu une enfance facile et je pensais qu'une fois que je serais majeur et eu un job je pourrais vivre ma vie tranquillement. Mais non, apparemment l'avenir est contre moi.Je reste quelques minutes à regarder dans le vide avant de reprendre mon chemin pour rentrer chez moi.
Une fois ma séance déprime terminée, je décide de me reprendre en main et de faire une liste de ce que j'aimerais faire avant de mourir.Me marier, avoir un enfant, faire une tournée des bars avec des amis, aller à Paris sous la Tour Eiffel avec un éventuel petit-copain. Mais au final toutes mes demandes sont certainement ridicules car je sais que je ne ferai rien de cela.
Je prends une douche et me change avant d'aller boire un verre et me saouler dans le bar le plus proche de chez moi. Une fois arrivé, je me précipite au bar en demandant de nombreux shots de tequila puis de vodka. J'enchaîne encore avec d'autres alcool comme le whisky et le rhum. Mais malgré tous mes efforts, je n'arrive pas à oublier cette journée merdique. La putain de phrase du médecin « Il ne vous reste que trois mois à vivre » me hante. Le pire c'est que j'en ai rien à cirer de ses excuses à la con. Je commence à m'énerver quand une voix attire mon attention.
-Je pense que tu devrais te calmer avec l'alcool. Me dit le barman.
-Maiiis vous pouvez...hum..... paaas comprendre. Répondis-je.
-Bah ça oui, je peux pas comprendre si je ne connais rien de la personne. Mais cela ne m'empêche pas de m'inquiéter pour un client.
-Ouais bah ce client bientôt vous le reverrez plus. Je me casse. A plus. Dis-je en déposant un billet sur le comptoir.
-Je m'appelle Oliver et je suis pas sur que vous soyez en état de conduire. Je vous raccompagne. M'annonce le barman en me prenant par le bras pour me tirer vers la sortie.
-Moi je suis bourré !Répondis-je tout souriant comme si c'était une victoire.
-Je vois ça, mais enchanté Mr bourré, alors si vous voulez bien me donner votre adresse pour me faciliter la tâche se serait avec plaisir que j'accepte. Me dit-il avec un clin d'œil.