Texte by Arkenge
Une myriade de baisers ardents s'échouait dans le cou rougi par la volupté de la jeune brune. Les va-et-vient s'accélérèrent pour leurs plaisirs, lui, grogna de satisfaction ; elle, gémit son nom.
— Ethan...
Ses orbes bleutés croisèrent son regard luxuriant, leur orgasme apparurent et ils s'en délectèrent une fois de plus. Le blond retomba sur le lit, il reposait désormais en dessous des draps humides, à côté de sa partenaire de jeu. Un jeu envoûtant. Ce genre de jeu auquel on ne peut y dévouer que corps et âme dans une dépendance sans limite, une course pour le plaisir charnel.
Le regard tourné vers celle-ci, il recherchait une imperfection sur son visage. Il n'en trouva pas. Ses yeux bleus aux reflets d'aciers coulissèrent le long de son minois, parcourant les traits du front, du nez, de la bouche. C'était une fois arrivée à cette dernière, charnue et tentatrice qu'il fut pris d'une envie soudaine. Seulement, le pouvait-il ? Pouvait-il se permettre de l'embrasser à son aise maintenant que leur petite affaire était faite ? Il se le demandait. Elle se sentit observée et tourna instinctivement la tête vers son amant, le questionna d'un froncement de sourcils auquel il ne répondit que par une oscillation de tête. Elle se leva, quittant le lit nue. Ethan louchait, il louchait sur sa silhouette, sa poitrine, puis son dos, son fessier. Elle le rendait malsain. La brunette glissa un léger regard au voyeur avant de rejoindre la salle d'eau accolée à la chambre pour rentrer dans la cabine de douche. Était-ce une invitation ? Il ne savait plus, il avait arrêté d'essayer de la comprendre, elle et ses actions, ses pensées, sa nature. Le blond se leva, et fit le même trajet que l'objet de son désir. Il était constamment attiré à elle par une attraction passionnelle. Il la rejoignit discrètement dans la cabine alors qu'elle était de dos, tournée vers le pommeau de douche. L'eau chaude créant cette humidité étouffante ruisselait déjà sur son corps. L'amant, qui arrivait derrière elle, effleura sa peau mielleuse, la nuque, l'épaule, la taille passèrent sous le fil des caresses. Il introduisit sa bouche sous le menton de la jeune femme, mordilla son cou la faisant gémir, déposant une marque violacée, ferrade amoureuse où la douleur était cette fois-ci imposée au fer et non à la peau.
— Tu peux pas t'en empêcher, hein ? gloussa la brune.
— J'aime pas cette règle, tu m'appartiens Anna.
Le ton affriolant et rauque du jeune homme la fit frissonner. Victime des paroles du blond, elle ne pouvait que se taire. Ethan la fit finalement retourner dans un geste affectueux et entreprit de l'embrasser. Les lèvres se mouvèrent en synergie. Un baiser tellement fougueux, qu'il en était amnésique pour Ethan. Il oublia les règles. Oublia cette relation devenue tordue. Il oubliait tout, parce que, ce qu'il offrait là, c'était un baiser rempli d'amour. Toutefois, elle, ne le ressentit pas cet amour. Après tout, ils avaient été clairs là-dessus. " Les sentiments ne peuvent s'installer entre nous " . Enfin, peut-être que c'était uniquement elle, qui avait été claire cette nuit-là. Car lui, était tombé pour elle, dans un amour à sens unique et tout était trop court, trop éphémère.
L'amour à sens unique. C'était suivre un panneau, une flèche pour une route cyclique sans fin, vers une destination inconnue, où la souffrance serait tout de même reine de son royaume. Une route où le retour était inenvisageable. C'était prendre le risque d'y vivre en secret, d'y survivre inlassablement dans l'espoir de trouver un jour son prochain.
Ethan se maudissait, d'ailleurs, il se maudissait d'avoir accepté cette relation et d'être tombé dans ce panneau. Le sex-friend abominait son esprit dans lequel cette charmante brune y était menottée.