Chapitre 9

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Point de vue Kokichi

Je me réveille, le souffle court et le coeur battant à la chamade. Qu'est-ce que c'était que ça ? J'avais l'impression d'être si... Mal. La peur, la douleur, le chagrin, le choc... Tout se mélangeait dans un tourbillon d'émotions négatives. Un tourbillon qui semblait me ronger de l'intérieur depuis un moment et ne semblait pas près de partir. Ce rêve avait l'air si réel.

Plus étrange encore, il semblait être dans la continuité du dernier. Comme s'il existait un lien entre les deux. En tout cas, les décors de ce que je suppose être ma chambre étaient les mêmes. Et cette passion pour le dessin avait l'air toujours aussi présente. J'ai encore ce pincement au cur lorsque j'ai découvert le carnet détrempé.

Toutes ces émotions, contrairement à d'habitude, ne veulent pas me lâcher. Je ne parviens pas à m'en défaire. Je continue à tous ressentir. Comme si j'étais sur place. Et je tremble de tout mon corps sans pouvoir m'arrêter.

Je crois que je commence à perdre la tête. Il est grand temps de mettre un terme à ce jeu puéril. Quitte à devoir sacrifier des vies, je gagnerais. C'est mon seul et unique but.

Je serre les dents. Ce n'est pas le moment de flancher. Absolument pas. Je n'ai pas fait tout cela en vain. Hors de question.

Petit à petit, j'arrive à reprendre le contrôle de mon corps tandis que ma respiration se stabilise. J'ai vraiment horreur de ne rien contrôler.

D'un pas encore mal assuré, je me lève et part en direction de la salle de bain. J'ai grand besoin d'un verre d'eau après ça.

Soudain, on toque à la porte. Je ne peux m'empêcher de sursauter, les nerfs toujours à vif.

- Oma ? Tout va bien ?

Génial, il ne manquait plus que lui. Comme si je n'avais pas assez à gérer.

Point de vue Shuichi

- Oma ? Tout va bien ?

J'ai eu l'impression d'entendre un grand cri provenant de sa chambre. Enfin, je suppose que c'était lui. Il est le seul dans le dortoir.

Et d'abord, pourquoi je m'inquiète pour lui ? Il ne fait que s'amuser avec ceux qui l'entoure. Qu'est ce qui me dit que je ne suis pas son nouveau jouet ?

J'allais me décider à repartir lorsqu'il se décide à m'ouvrir. Enfin partiellement, seul son visage dépasse de l'encadrement.

- Oui ? Il demande, un léger sourire collé sur le visage.

- Tout va bien ?

Aurais-je rêvé ?

- À part le fait qu'un idiot de détective a décidé de me réveiller.

- J'ai entendu un cri.

- Ce n'était que Momota que j'ai achevé. Tu veux vérifier ?

- Tu ne dormais pas ?

- Nishishi. Je suis démasqué on dirait.

Il me fatigue. Qu'est-ce qui m'a pris de venir ici ?

Pourtant, je ne deviens pas fou : j'ai bien entendu quelqu'un crier. Et mon instinct me dicte clairement que ce quelqu'un n'est autre que le mauve.

- Tu es sûr qu'il n'y a rien ?

- Qui sait ?

Et sur cette énième réplique énigmatique, il referme la porte, me laissant seul avec mes interrogations.

Ça ne sert strictement à rien d'insister. Quand il a décidé de ne pas parler, il est littéralement impossible de le faire changer d'avis.

Alors que je ressortais, je tombe sur Ki-bo. Le robot à l'air étrange et semble inspecter les environs. Je m'approche de lui.

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