Chapitre 32

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Point de vue Kaito

- On ne peut pas faire ça ! Tu es complètement folle, je m'écrie.

- Et si c'était la seule solution, tu y as pensé ? me répond la blonde sur le même ton.

- Bien sûr ! On a vu ce que ça donnait la dernière fois.

- La dernière fois il a agi avec lui comme s'ils étaient toujours dans le programme.

Je soupire. C'est incroyable à quel point elle peut être bornée quand elle s'y met.

- Qu'est ce qui nous garantit qu'il sera différent ? Non, c'est beaucoup trop dangereux pour l'un comme pour l'autre.

- Il commence déjà à retrouver sa mémoire, il...

- Justement, imagine qu'il retrouve sa vraie personnalité alors qu'ils sont tous les deux, je la coupe.

- Si vous pouviez arrêter de hurler, nous interrompt Gokuhara, je pourrais donner mon avis.

Nous nous tournons tous les deux vers le géant. C'est vrai qu'il est le mieux placé pour savoir quoi faire dans la situation présente. Il inspire avant de se lancer.

- Je ne pense pas que les laisser en tête à tête soit une bonne idée : nous avons déjà bien assez à gérer et Oma commence tout doucement à être mieux. Le mettre face à Saihara risque juste de le refaire plonger.

Pour ça, on est bien d'accord. Nous devons les laisser évoluer à leurs rythmes sans s'en mêler plus encore.

- Mais, il continue, Akamatsu n'a pas tort : un lien fort les a unis durant le traitement. Et nous savons tous que ce sont toujours eux qui reviennent en premier. Plus les souvenirs sont chargés en émotions, plus vite on s'en rappelle. Alors voilà ce que je propose...

Point de vue Kokichi

- Pour moi ?

- Oui, pour toi.

- Mais... je croyais que je ne pouvais pas parler avec l'extérieur.

Le géant affiche un petit sourire.

- Ce n'est pas quelqu'un de l'extérieur. C'est un patient tout comme toi. Nous pensons que parler avec lui pourrait t'aider. Vous étiez assez proche pendant le traitement.

- Et... Ce ne serait pas plus simple s'il venait directement ?

Il secoue la tête.

- Il est en train de retrouver une partie de sa vraie mémoire. On a peur de ses réactions alors on préfère jouer la sécurité.

Je regarde le petit écran. J'ai l'impression qu'une éternité s'est écoulée depuis que je n'ai plus eu un téléphone en main. Un seul contact est enregistré : détective.

- Pourquoi ce n'est pas simplement son nom ? Et pourquoi détective ?

- C'est à toi de le découvrir. Il a reçu pour consigne de ne pas utiliser vos prénoms et je vais te demander la même chose.

- Mais lui, il sait qui je suis...

- Il sait qui tu as été pendant un temps oui.

- Et... personne d'autre n'a ce numéro ?

Je me souviens très bien de tous ces messages que je recevais auparavant. Sans doute est-ce pour ça que le petit objet au creux de ma paume ne me rassure pas le moins du monde.

- Personne. Et si ça peut te rassurer, sache que nous allons surveiller votre conversation pour être sûr que ça ne dérape pas. Tu as notre promesse que tout se passera bien.

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