Chapitre 34

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Point de vue Kokichi

- Ça a été ta nuit cette fois ?

Je souris timidement derrière mon écran. Depuis que je l'ai réveillé en pleine nuit pour un simple cauchemar, il me demande des nouvelles tous les matins.

- Sans soucis et toi ?

- Un peu mouvementée comme d'habitude. Je crois que ces médicaments commencent à me faire halluciner. Je me suis retrouvé dans une prairie remplie de moutons roses avec un brocoli de la taille d'un arbre au centre. Tu penses que je deviens fou ?

Je ne peux m'empêcher de rire. Ça faisait longtemps que je n'avais pas vraiment rigolé.

- Je ne crois pas non.

- Ouf tu me rassure. Enfin tu dis peut-être ça mais est sûrement en train de réfléchir à un moyen sûr de me bloquer pour ne pas être atteint par ma folie.

- Non ne t'inquiète pas pour ça.

Je laisse un petit temps passer avant d'envoyer un second message.

- J'aurais aimé te rencontrer avant. Peut-être que les choses auraient été différentes.

- Tu veux en parler ?

- Ce n'est pas vraiment intéressant.

- Ne dis pas n'importe quoi.

- Vraiment, c'est juste une histoire basique qui a un peu dérapé.

- Tu ne me feras pas avaler ça.

- Tu ne lâche pas l'affaire pas vrai ?

- Je ne suis pas détective pour rien.

Peut-être que ça me fera du bien d'en parler. Mais en même temps, à quoi cela servirait ? Il ne pourra rien faire pour moi. Et puis, si ça se trouve, quand il aura retrouvé sa vraie personnalité il se moquera de moi.

- Je ne sais même pas par où commencer.

- Par le début tout simplement. Prend le temps qu'il te faudra. Arrête-toi si c'est trop dur et reviens dessus après.

Lentement, mot après mot, j'écris ce que je peux.

- J'ai simplement déménagé dans une autre ville. Ce n'était pas toujours facile mais je m'y faisais. Sauf que j'ai été maladroit et j'ai renverser mon panta sur un garçon. Après ça il... Il s'est vengé.

- Pas une simple petite vengeance je suppose.

Comment fait-il pour comprendre ça simplement par message ?

- Non... J'avais la grande majorité de l'école sur le dos. C'était dur, tu sais. J'étais seul sans arrêt et personne ne venait m'aider. J'en avais marre de tout. Et j'ai voulu en finir.

- Je ne sais pas quoi te dire. Je voudrais être à côté de toi pour te réconforter autrement qu'avec des mots. Je n'aurais qu'une chose à te dire : je suis heureux que tu n'aies pas pu aller jusqu'au bout. Tu es une personne incroyable et ceux qui en avaient après toi sont des idiots.

- Merci. J'aimerais rester un peu seul maintenant si tu veux bien.

- Tout va bien ?

- C'est juste que parler de ça fait remonter pas mal de souvenirs que j'aurais préféré oublier.

- D'accord. Si tu en as besoin, je suis toujours là.

- Merci.

Je dépose l'objet et plonge ma tête dans l'oreiller.

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