4. Quand on passe la porte

1K 66 2
                                    

C'est finalement la semaine suivante que Kazue frappe à la porte de la classe. Le cours allait commencer, quand le professeur Aizawa soupire.

- Entre.

C'est ce qu'elle fait, avec sa cravate remontée cette fois jusqu'en haut, ses cheveux d'un noir total et avec sa veste sur les épaules. Mis à part le pantalon, elle ressemble à toutes les étudiantes de UA.

- Bonjour.

- C'est pas trop tôt. Je commençais à me demander s'ils n'allaient pas te faire rentrer au milieu de l'année.

- Désolée, c'est de ma faute, j'ai un peu trainé, s'excuse-t-elle avec les lèvres incurvées vers le haut.

Elle n'oublie pas de s'incliner et s'approche de l'estrade après un signe de la part de son nouveau professeur.

- Présente-toi, vas t'asseoir, et sort tes affaires, qu'on commence.

- Kazue Hikawa, j'ai quinze ans, enchantée.

Elle redescend de derrière le pupitre et s'installe à la dernière place de disponible, dans le fond de la salle.

- C'était expéditif, remarque Izuku surprit.

Son regard croise celui de Tsuyu Asui, sa voisine, et d'un air hébété, ils reviennent tous les deux à ce qui est dit au tableau.

Mais à la fin de l'heure, un attroupement se retourne vers la place vide du fond.

- Hein ? Mais elle est où la nouvelle ? grince Katsuki.

Tandis que les autres se posent autant la question, Kazue pose la main sur sa cage thoracique et pose la tête contre la porte de la salle. Finalement, sortir de la classe sans se faire repérer aura été plus simple que d'y entrer.

Elle se décide à partir du couloir, avant que les autres ne se décident à la poursuivre. Ne sait-on jamais.

C'est avec un sourire que ses camarades de classe la retrouvent, assise à sa place, après le repas de midi.

- Eh ben.

Elle ne relève pas la tête de son croquis, qu'elle termine avec soin avant de refermer son carnet.

- Oui ?

- Tu es hyper furtive !

- Désolée. Vous êtes effrayants quand vous voulez des réponses, leur répond-elle.

Les trois garçons se regardent, gênés.

Machirao Ojiro prend la parole :

- On est si terrifiants que ça ?

- J'ai dit effrayants, pas terrifiants, rit-elle. Même si quelqu'un de plus sensible se serait mis à pleurer.

- Désolé, soupire Denki. C'est juste que t'es nouvelle, quoi.

- Hum.

Hanta Sero ajoute :

- Et qu'on ne te connait pas.

- C'est tout l'inconvénient d'être nouvelle.

Sa remarque les fait rire.

- Alors... pour ton stage, tu es avec Izuku et Shoto, pas vrai ?

- Oui. Il me semble, je l'ai noté quelque part.

Elle fouille rapidement dans ses affaires et on la rassure tout de suite :

- Tu verras, ils sont chouettes.

- Et hyper forts, ajoute Denki en faisant de grands gestes.

Kazue sourit encore.

HérosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant