59. Les perles sont des trésors.

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Les trois semaines suivant l'attaque du SCA, le lycée semble plus calme qu'à l'accoutumée. Ou presque. De leur dortoir, les élèves de la première A écoutent les faibles tremblements de terres et les sons d'impact.

Le nez dans son bol de chocolat chaud et les yeux entre-ouverts, Izuku demande d'une voix pâteuse :

- Ils s'entraînement encore ?

- Tu veux dire : « ils s'entraînent déjà ? » ? rétorque Denki avec un sourire amusé.

Depuis plusieurs jours, les élèves ont multiplié les sorties en solitaire, dans le but de s'entraîner individuellement. Etre fort en groupe ne leur suffit visiblement plus, il faut qu'ils s'améliorent individuellement pour augmenter leur capacité collective.

Kyoka se lève pour aller ranger son propre bol.

Katsuki aussi, fait partie de ceux qui s'entraînement presque tous les jours avant l'aube, ou tard le soir, après la tombée de la nuit. Et à cause de ce genre de « sorties », ils sont bien plus fatiguée que d'habitude.

Il y a néanmoins un duo qui s'entraîne ensemble. Et c'est Kazue et Shoto.

- Pourquoi... pourquoi ils bossent même le dimanche ! râle Minoru dans un gémissement.

Ochaco regarde la colonne de glace par la fenêtre, et répond, bras croisés, et avec un haussement d'épaule :

- Je crois que ça a été particulièrement pénible pour ces trois là. Un peu comme les garçons, quand ils sont revenus de leur affrontement avec Stain.

Izuku fixe le fond de son bol en silence.

A l'arène, Katsuki quant à lui regarde ses deux camarades s'affronter plus bas.

Shoto lui avait parlé de quelque chose, en lui disant qu'il était le seul à qui il pouvait en parler : « Tu n'en n'avais pas peut-être pas conscience, mais... tu sais... je suis vraiment mort, quand tu es parti. Et depuis qu'elle me l'a dit... j'ai le sommeil pas mal agité. J'ai peur de ne plus me réveiller. ».

Bien entendu, il ne lui avait pas lancé une de ses piques habituelles. Il s'était contenté de dire : « Je ne lui poserais plus de questions. Et je ne me poserais plus de questions sur elle non-plus. Elle a totalement été à la hauteur de la situation. Si vous avez besoin de parler, passez. Mais je suis pas psy, hein. Si vous venez trop souvent ou en pleurant...

- Merci. Tu vois, quand tu veux, lui avait-il répondu avec un faible sourire. »

Il avait sourit aussi, par mimétisme, avant de secouer la tête : « Nan mais je rêve ou quoi ?! Comment ça, « quand je veux » ?! »

Momo s'approche de lui, elle aussi en tenue de sport. Elle dégouline de sueur, elle revient sûrement de sa course à pieds.

Kazue se passe une main sur le front, fatiguée.

Ils s'entraînent depuis deux bonnes heures et elle commence à avoir plus de cheveux blancs que de cheveux noirs.

- Ne crois pas que j'abandonne.

Il sourit, tout aussi trempé de sueur qu'elle.

- Je n'aurais jamais pensé une chose pareille.

- Ça me rassure.

Ils se repositionnent pour reprendre, genoux fléchis. Avant que Momo et Katsuki n'aient le temps de les voir bouger, Kazue se décale pour éviter une projection de flammes.

Elle saute sur la droite pour éviter de la glace et s'approche de lui vraiment, avant de le projeter en arrière.

- Qu'est ce que ... !

HérosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant