10. La tempête

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Ce qu'il y a pour le moment, c'est qu'avec la tempête de la veille, de nombreux axes de transports sont bloqués, alors bien qu'ils aient la possibilité d'arriver à leur stage exceptionnellement une heure après, ils ont préféré partir à la même heure que d'habitude, en prévision du détour qu'il allait leur falloir faire. C'est d'ailleurs dans cette optique, qu'ils ont tous les deux proposé à la nouvelle de passer la prendre chez elle, puisqu'ils ne passaient pas loin, et qu'elle allait devoir faire le trajet à pieds, elle aussi.

- Alors... on est vraiment au bon endroit ?

- Oui. C'est la bonne adresse, répond Shoto après avoir vérifié le message qu'elle leur avait envoyé la veille.

- Okay...

Izuku s'approche de l'interphone et trouve le nom qu'il cherche : Hikawa Kazue.

- Oui ?

- Euh... Kazue... ? C'est moi... Mais moi qui andouille ! Euh... enfin...

- Entrez Izuku ! Je suis au cinquième !

- Oui, d'accord, merci.

- Kazue ! Il me tire les cheveux ! J'arrive.

L'interphone se coupe et la porte s'ouvre.

- Le « j'arrive » n'était pas pour nous, pas vrai ?

- Non. Je crois qu'elle n'est pas toute seule, lui répond l'autre en entrant après lui.

- Le cinquième étage...

- On devrait prendre l'ascenseur.

- Parce qu'il y a un ascenseur ?!

- Hum.

Shoto appuie sur le bouton, avant de remettre sa main dans sa poche, comme sa jumelle.

- Ça va, Shoto ? Tu as l'air mal à l'aise... C'est parce que c'est la première fois que tu viens ici ?

- Non. C'est parce que j'ai l'impression d'être dans un hôtel. Je n'aime pas ce genre d'hôtel.

Izuku rit doucement.

- Moi, ce qui me perturbe, c'est que ça fait très longtemps depuis la dernière fois qu'on m'a invité à aller chez quelqu'un. Même si je me doute qu'on ne va pas y rester longtemps.

- Ah oui ? S'il n'y avait pas mon père à la maison... je t'inviterais bien chez moi, mais là...

Les yeux verts de son camarade s'illuminent.

- C'est vrai ?

- Je ne suis pas du genre à dire des choses comme ça pour faire plaisir.

Ils se sourient.

- Merci.

Les portes s'ouvrent.

Izuku se doute que le fait que son ami ne s'entende pas du tout avec son père soit une source de problèmes comme celui là. Il dit sans réfléchir :

- Mais ça ne t'empêche pas de venir chez moi, si tu veux !

L'autre le regarde, surprit.

- Enfin, c'est si tu veux, hein ! Je ne te force pas !

Shoto éclate de rire et sort de l'ascenseur.

- Avec plaisir.

Il frappe à la seule porte de l'étage et une fillette leur ouvre.

- Kazue ! Tes amis sont là !

- Parce que tu crois qu'elle t'aurait laissé ouvrir si elle ne savait pas qui s'était ? se moque un garçon tout aussi jeune en passant la tête dans l'entrée. Vous arrivez au pire moment possible, ça va déménager.

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