43. Des fleurs en papiers

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Kazue fait le chemin du retour en somnolant.

Elle est rarement aussi fatiguée physiquement, après les entraînements.

- Je me reposes de trop sur mon alter.

A force de vouloir l'améliorer, elle a passé plus de temps à l'utiliser qu'à trouver d'autres manières de se défendre.

Elle regarde le paysage.

A une époque, son maître pratiquait un art martial. Elle va apprendre à le faire, elle aussi. Quand elle rentrera, elle regardera si elle ne trouve pas le numéro de cet homme, qui en faisait avec lui, dans le petit carnet bleu que Monsieur Hikawa lui a laissé en mourant.

Le sac sur l'épaule, elle rentre en trainant un peu les pieds.

Une autre personne que celle du stage les surveille. Elle sait que ce n'est pas quelqu'un dans la filière héroïque. Ni un professeur. C'est pourtant peut-être un élève qui sort d'ailleurs.

Ce soir, elle n'a pas la force d'utiliser son alter pour lui régler son compte. C'est une personne à l'énergie plutôt faible. Son alter n'est donc logiquement pas puissant. La seule chose qu'elle peut faire, c'est maîtriser sa chaire de poule, significative qu'un danger est là.

Elle s'arrête devant la porte de l'internat, force un sourire et se redresse, avant d'appuyer sur la poignée.

- Kazue !!

Elle ouvre de grands yeux au moment où une jeune fille lui saute dans les bras.

- Aya ?

Eiichiro et Zenzō sont là, eux aussi.

- Alors ? demande celui qui a les cheveux gris.

Derrière lui, les lycéens attendent eux-aussi la réponse.

Elle sourit doucement.

- Je l'ai eu.

- Ouais !

Zenzō lui fait un pouce en l'air, et Eiichiro vient pour la serrer dans ses bras lui aussi.

- Bravo ! C'est génial !

- Mais qu'est ce que vous faites là à cette heure ?

Elle pose ses mains sur les têtes des deux terreurs près d'elle, pour regarder la troisième.

Il hausse les épaules.

- Aya voulait venir. La mère d'Izuku a proposé de nous ramener à la maison.

Kazue fronce les sourcils.

- Ça lui fait faire un grand détour.

- Elle a dit que ça ne la dérangeait pas, dit Izuku en haussant les épaules à son tour. Ne t'en fais pas.

Les doigts de Kazue ses crispent dans les cheveux.

- Aïe !

- Parce que vous êtes encore partis de chez vous sans rien dire à personne ?! Je vais vous tuer, un de ces quatre !

Elle les lâche rapidement, et Eiichiro se rend compte qu'elle n'a finalement tiré que les siens.

- On t'a apporté quelque chose, de la part de tout le monde ! sourit Aya.

Eiichiro se masse le crâne, avant d'acquiescer.

- Pour te féliciter, et te remercier des fleurs que tu as donné aux petits, à la chorale.

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