8. Le deuxième jour

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Par miracle, le deuxième jour de leur stage, un homme bien déterminé les prend en charge, s'excusant d'avoir été absent la veille. Les trois adolescents se retrouvent à l'arrière de la voiture de fonction de ce M. Nonomura, pour partir garder des enfants, avant même d'avoir pu déposer leurs affaires à leur casier.

- Les parents de ce quartier font appel à nous régulièrement, et ils font garder leurs enfants ensemble. C'est plus pratique, et dans le cas de notre société...

- Ça leur coûte moins cher. Vous faites des prix pour les familles nombreuses, pas vrai ?

- C'est totalement ça ! répond-il à Kazue avec un sourire. Tu connais ?

- Les personnes qui vivent dans mon quartier le font aussi, dit-elle seulement en regardant par la fenêtre.

C'est drôle, Shoto ne peut s'empêcher de remarquer qu'elle ne sourit pas de la même manière que d'habitude, coincé entre elle et Izuku.

- Pour le retour, l'un de vous passera à l'avant, je n'y ai pas pensé, mais c'est vrai que vous avez une carrure plutôt imposante, vous devez être serrés.

- Ne vous en faites pas. Ça va. C'est surtout pour Kazue que ça doit être désagréable, rit Izuku.

Ses deux camarades le fixent, avant qu'elle éclate de rire.

- Je pense que mon épaule n'est pas non-plus des plus agréables.

- Je confirme, soupire Shoto.

Kazue passe son épaule sous son bras, et ils cessent de sentir les os de l'un dans le bras de l'autre.

- Merci.

- Je t'en prie.

Après un bref silence, leur responsable demande :

- Et sinon... je sais que je demande un peu tard, mais... vous aimez les enfants ? Enfin... vous ne les détestez pas, pas vrai ?

- Pas du tout ! J'ai déjà gardé le fils de ma voisine avec ma mère, sourit Izuku.

Shoto hausse les épaules.

- Je ne sais pas vraiment. Mais ils ne m'insupportent pas.

- Et toi, Hikawa ?

Elle hésite à répondre.

- Ben en fait... je n'aime pas vraiment ça. Mais ne vous en faites pas. Je sais m'en occuper, sourit-elle ensuite.

- Ah...

- C'est marrant, elle qui sourit tout le temps... je pensais qu'elle aimerait les enfants...

Il n'est pas le seul à le penser. Ce que Kazue vient de leur dire les surprend tous, même celui qui la connait le moins.

- Il va y avoir trois petits, de cinq à huit ans. Ça va aller ?

Le chauffeur lui lance des regards inquiets par le biais du rétroviseur central, et elle lui sourit franchement.

- Ne vous en faites pas, je vous dis. Ça va bien se passer.

Il se gare en espérant sérieusement que ce soit vrai.

- Les parents sont prévenus que vous êtes là, ne vous inquiétez pas, dit l'homme avant de sonner.

En attendant que la porte s'ouvre, Izuku le regarde attentivement. Leur responsable est grand, presque autant qu'All Might. Mais il est surtout gris pour son jeune âge, et ça semble être réellement de la vieillesse.

HérosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant