36. Les petits pieds

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Kazue se réveille à l'infirmerie, le lendemain matin. Elle s'assoit dans son lit, regarde Momo et Kyoka dormir, et sourit doucement.

La porte s'ouvre sans un bruit, et Izuku, Shoto, Ochaco et Tsuyu font leur apparition.

- Réveillée ?

- Et en pleine forme ! murmure-t-elle enjouée.

Elle s'étire pour la forme et se passe la main dans ses cheveux noirs méchés blancs.

- Il faudra vraiment qu'on recommence et que j'aie le temps de me baigner, plaisante-t-elle ensuite.

Ochaco vient se jeter dans ses bras et le sursaut du matelas réveille les deux adolescentes en équilibre précaire.

- Tu vas bien ?

- Réveillée ?

- Comment tu te sens ?

- Respirez, vous allez faire une syncope ! Tout va bien. Désolée d'avoir gâché le dernier jour.

- Ça aurait pu très mal se finir, proteste Shoto.

Izuku renchérit :

- Tu aurais pu être blessée, ne fais pas des choses aussi dangereuses.

- Tu allais faire quelque chose de stupide, si je me souviens bien, rétorque-t-elle.

Il rougit et marmonne :

- Désolé.

- L'important est que tout le monde ailles bien. Comment se sent Denki ?

Tsuyu soupire :

- Il se sent coupable.

- Je m'en doutais. On part pour quelle heure ?

- Il me semble qu'on devait partir dès dix heures, sauf si tu ne te réveillais pas...

- Alors en route !

Kazue se lève d'un coup, et saute du lit.

- On ne peut pas être en retard pour les préparatifs de l'arrivée des petits pieds ! Il est neuf heures et quart, le temps de rassembler nos affaires, on devrait partir à l'heure. Vous venez ?

Un bref sourire se dessine sur les lèvres de Shoto tandis que Momo répète :

- Les petits pieds ?

- Oui, les monstres, les enfants... cette semaine va être géniale. J'ai hâte de voir tout ce petit monde à l'internat, on a tellement de choses à leur montrer ! C'est une super occasion de voir ce qu'on fait, et en plus, Mei devrait avoir terminé mon costume, donc je vais pouvoir reprendre l'entraînement équipée. Le bonheur !

- Tu devrais te reposer, râle, Kyoka.

L'adolescent aux cheveux verts acquiesce :

- Et te rasseoir. On ne peut pas partir tant qu'on n'a pas vérifié de tu vas bien, dit-il en la poussant délicatement sur le lit.

- Profites-en pour te faire chouchouter un peu, tu n'aimes pas quand les autres prennent soin de toi ? renchérit Momo.

Le regard de Kazue se fait brusquement lointain, avant de revenir à eux. Elle se relève.

- Je n'ai pas besoin qu'on prenne soin de moi, là tout de suite. Et je vais bien.

Elle sourit, même si Shoto remarque tout de suite qu'elle sourit faux.

- Ne vous en faites pas. Allons-y. Je ne vous le pardonnerais pas si nous sommes en retard à cause de moi !

Elle ouvre la porte de l'infirmerie, et sursaute en voyant Monsieur Aizawa.

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