50. Je rêve... !

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Kazue se réveille complètement fracassée, après avoir passé la majeure partie de sa nuit à lire. Avec un gémissement d'ennui, elle tend la main pour allumer sa lampe de chevet. Ce n'est qu'en appuyant sur le bouton qu'elle se rend compte qu'elle a un nerf de coincé dans l'épaule.

Cette fois-ci, elle grogne.

Elle aurait pu rentrer chez elle la veille, mais elle s'était pensée trop fatiguée pour voir les enfants. Elle était donc restée au dortoir pour être sûre de dormir, ce qui n'avait finalement pas été le cas.

Il faut croire que la journée de la veille n'avait pas aidé. Lundi et mardi étant fériés, les filles s'étaient programmées un week-end entre elles pour se préparer pour la fête organisée par des premières pour toutes les autres classes de premières de UA le lundi soir.

Kazue descend avec ses vêtements du week-end, les cheveux détachés et lance un bref « bonjour » aux garçons.

A son passage, ils taisent net.

- Tu n'es pas avec les autres ? demande Eijiro.

Elle entre dans la cuisine :

- Non, pourquoi ?

Ils se lancent des regards perplexes les uns aux autres, et c'est Denki qui répond :

- Bah, votre week-end entre filles ?

- Ah, j'ai pas été invitée.

- Hein ?!

- J'ai dit : Momo ne m'a pas invitée.

Katsuki se claque la main sur le front.

- Bien sûr que si, débile, t'as juste pas pigé.

Elle soupire, entre en cuisine et semble l'ignorer. Izuku et Eijiro lui lancent un regard noir. Katsuki les regarde de travers à son tour.

- Bah quoi ?

- Tu t'es pas dit qu'elle n'avait jamais été invitée nulle-part ? lui reproche l'adolescent aux yeux verts avant de se lever.

Il entre dans la cuisine :

- Tu veux rester avec nous ? lui propose-t-il.

- Mais qu'est ce qu'il fait ?! râle Minoru. Si elle est là, on ne pourra pas parler de trucs salaces !

- Personne ne veut t'entendre en parler, rétorque Fumikage les bas croisés.

- Pff. N'importe quoi. Je suis sûr qu'il y a plein de choses à apprendre sur nos premiers de la classe, rit le plus petit.

- Minoru, arrête de ricaner, tu fais flipper ! répond Tenya. De toute façon, il est de notre devoir de camarades de classe de prendre soin d'elle. Elle est novice dans la société.

- On peut bien faire ça pour elle.

- C'est vrai qu'elle sera mieux avec nous. Nous devons l'intégrer à la société. Tu as également raison Mashirao, dit l'adolescent corbeau. Nous pouvons l'intégrer au groupe. De toute manière, nous ne sommes pas un groupe d'hommes des cavernes. Nous pouvons prendre aussi du temps de repos avec Kazue, elle fait presque partie de notre famille, maintenant.

Les autres acquiescent. Il est vrai que l'épisode de paranoïa a marqué tout le monde, y compris la pauvre Kazue qui s'était retrouvée soupçonnée d'espionnage, alors que c'était quelqu'un d'autre. Quant à l'autre présence, ils avaient tous finit par se dire que c'était sûrement la même fille, mais en début d'année. L'ambiance de la classe était si lourde qu'Izuku et Tenya avaient eut du mal à la rétablir, et briser les silences froids de Shoto.

HérosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant