54. J'essaie. Mais c'est plus dur que je le pensais

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Après ça, Izuku réfléchit beaucoup à ce qu'il s'était passé ces derniers temps.

Lorsque le vilain qu'ils avaient à affronter en ville avait parlé d'une traîtresse, de morts et de secrets, il avait cru il se trompait effectivement de personne. À présent, il se rend compte qu'il avait fait une grosse erreur. Non seulement il avait cru que Kazue était simplement une orpheline sortie de ne part, mais il avait aussi sous-estimé son alter. Ou du moins, l'utilisation qu'elle pouvait en avoir.

Ce cauchemar qu'ils ont vécu tous les quatre lui a remis un peu les idées en place. Il ne sait toujours pas grand-chose de Kazue, mais il est hors de question à présent pour lui de penser que Kazue est une personne à protéger. Parce qu'elle ne semble pas plus inoffensive qu'eux.

Lorsqu'il arrive au point de se demander quelle est la complicité entre Shoto et Kazue, il secoue la tête. Shoto est une personne fiable, il est hors de question qu'il commence à se méfier de lui.

En vérité, il ne voudrait pas avoir à se méfier de Kazue non plus. Et pourtant... même s'il ne doute pas d'elle en tant qu'amie, nounou, ou héroïne, il doute de tout ce qu'il reste d'elle. De tout ce qu'il ne sait pas, et qu'elle s'applique à enterrer.

Il pince les lèvres en s'enfonçant sous sa couette. Il aimerait tellement lui faire confiance. Et pourtant... l'aura qu'elle avait ces deux fois là était tellement terrifiante, que tout son être le pousse à la vigilance.

- Kazue...

Il s'endort pour de bon cette fois, et ne se réveille que tard le lendemain matin. En fait, lorsqu'il s'habille et descend, les filles viennent de rentrer.

- V's'auriez pas oublié quelque chose, la bande de brochette ?

La question de Katsuki est aussi délicate que son caractère et elles frissonnent de la tête aux pieds.

- Kazue est rentrée aussi ? demande timidement Momo.

Shoto secoue la tête.

- Elle est restée avec nous. Elle n'est pas rentrée chez elle, répond-il.

- Je vois...

Ochaco essaie de combler le vide :

- Comme on en a parlé avec elle, on s'est dit qu'elle ne pouvait pas... ou que c'était pas son truc... ou quelque chose de ce goût là.

Les regards dérivent vers Kyoka. Ses yeux tiennent à peine ouverts, elle semble malade.

- Elle n'avait pas compris qu'elle était invitée, soupire Tenya.

- Vous devriez être un peu plus solidaires les unes avec les autres, renchérit Denki.

Les petits yeux de pitié d'Ochaco se tournent vers Izuku, qui vient d'entrer dans la pièce.

- T'en pense quoi, toi, Deku ? demande-t-elle.

Ses épaules s'affaissent.

- Faites simplement attention, la prochaine fois. De toute façon... ce n'est pas comme si on l'avait laissée toute seule non-plus. On est restés avec elle.

Il s'assoit, encore courbaturé de sa nuit.

- On a fait les magasins toute la journée, hier, dit sombrement Fumikage. C'était d'enfer.

- Oh, et Kazue a vidé son verre de smoothie sur une langue de vipère ! rit Sero.

- Ouais, c'était génial ! ironise Katsuki. Y a même une morveuse qui nous a craché son alter dessus !

HérosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant